Le lotissement est de Tigzirt sur Mer, où vivent quelques centaines de familles qui se sont ruinées en investissant toutes leurs économies, est sans doute le seul lieu, dans tout le territoire de la ville, où les autorités locales ont investi le moins. Et par effet rétroactif, la négligence lamentable a terni les bilans des exécutifs communaux qui se sont succédé depuis sa création en 1982 à ce jour. A l'instar de ses semblables implantés dans le pays, le lotissement en question a été créé en 1982, conformément au décret national régissant tous les lotissements avec un prix du mètre carré viabilisé fixé à 78 DA. Mais le temps passe et le chiffre augmente sans que l'aménagement urbain et la viabilisation pointent. Pis, le même plan initial du projet n'a pas été respecté. Sa gestion technique, au fil du temps, ne cesse de se détériorer dans l'indifférence des autorités et ce malgré les assauts revendicatifs timides et sporadiques, il est vrai, des habitants désunis. Pourtant, elle est située dans le périmètre urbain et à une borne et demie des sièges de l'APC et de la daïra. Les responsables continuent de l'ignorer et à ne le faire bénéficier d'aucune prise en charge sérieuse. Il n'est pas inutile de le rappeler ni jamais assez, qu'au lotissement Ouzaid de Tigzirt, l'Etat n'a pas investi grand-chose. Comme en témoignent des pistes poussiéreuses en été et boueuses en hiver qui relient les villas haut standing privées. Les résidents habitués à ne compter que sur eux-mêmes ont réalisé l'ensemble du réseau d'alimentation AEP par leurs propres moyens. Les manquements au cahier des charges et les entorses ne manquent pas. L'exemple le plus en vue est le sort scellé de l'aire de jeu et de la crèche publique, programmé sur l'actuelle assiette de l'école primaire. Ce qui a forcé les enfants en attendant mieux, à occuper les rues pour jouer… Enfin, il est utile de préciser que plus le temps passe, plus la situation se corse sur le terrain. Le dossier « lotissement Est », longtemps négligé par tous les exécutifs, ombrage en revanche les carrières des responsables ayant défilé, à la tête de la ville balnéaire, depuis sa création à ce jour.