Les gardes frontières de l'Ouest du pays ont dressé, hier, à Oran, leur bilan annuel. En 2014, le trafic du carburant, via les frontières marocaines, a quasiment doublé en une année. Le dispositif déployé par les unités des gardes frontières a permis la saisie, de janvier à septembre 2014, de plus 600.000 litres de carburant destinés à l'exportation frauduleuse vers le Maroc. Sur ces neuf premiers mois, les quantités de carburant saisies ont augmenté pour passer de 379865 litres en 2013 à 621444 litres en 2014. Idem pour la lutte contre la contrebande de cigarettes qui a augmenté avec 5150 cartouches saisies alors que le trafic de drogue a diminué pour passer de plus de 55 tonnes en 2013 à 53 tonnes pour la période de 2014. «Pour réduire, ce trafic, les gendarmes ont creusé des tranchées et érigé des obstacles afin d'empêcher les contrebandiers d'introduire leurs produits illicites sur le sol algérien», a souligné, hier, le premier responsable des gardes frontières au niveau du 2ème commandement régional. Ces barrières visent, non seulement, à protéger le tracé frontalier mais, aussi, à lutter contre les réseaux d'immigration clandestine et les différentes activités des contrebandiers. «Le 2ème commandement régional a dù s'adapter en instaurant des techniques pour venir à bout de cette activité illégale et endiguer le phénomène qui continue à porter atteinte à l'économie nationale», ajoute-t-il. Il se dotera, dans les prochaines années, de nouveaux équipements qui lui permettront de renforcer la surveillance électronique au niveau de cette bande frontalière. En effet, l'intensification des opérations de lutte contre le trafic du carburant menées aux frontières ont incité l'institution à opter pour un déploiement judicieux des GGF (gendarmes gardes frontières). Plus d'une vingtaine de postes de contrôle, implantés au niveau de toute la bande frontalière, ont été réceptionnés et d'autres sont en cours de réalisation dans le but de sécuriser cette bande qui s'étend sur plus de 400 km.