Un vol inaugural sur le prolongement de la piste de l'aéroport de Sétif a été effectué, hier, par un Boeing 737/600 de 101 places. Il met ainsi fin à un long feuilleton qui a fait couler beaucoup d'encre. Disposant maintenant d'une piste de 2900 m, l'aéroport de la capitale des Hauts-Plateaux est non seulement en mesure d'accueillir de gros porteurs tels que des Boeing 767/200 de 253 places, mais également assurer les longs-courriers, tels que le pèlerinage et autres lignes vers Dubaï, Istanbul ou Pékin, des destinations demandées par les opérateurs économiques de la région. Les usagers et les professionnels, qui ont salué l'opération reportée à plusieurs reprises, attendent maintenant le lancement des travaux de la nouvelle extension de 3200 m, décidés par le président de la République lors de ses nombreuses visites à Sétif, où le projet de la nouvelle aérogare demeure en stand-by. Et dire que l'enveloppe financière a été allouée ! Se distinguant par un coefficient de remplissage dépassant, nous dit-on, les 80%, la structure est paradoxalement dépourvue d'un ILS (Instrument- Linding -Système). «Tous les problèmes rencontrés par l'aéroport de Sétif résultent du manque de l'ILS. En l'absence d'un système d'atterrissage avec un instrument, les avions, qui ne pouvaient se poser dans des conditions météorologiques difficiles à Sétif, sont à chaque fois orientés vers Constantine ou Alger. On doit savoir qu'un ILS a été affecté à l'aéroport de Sétif, avant de prendre une autre direction», nous dira, sous le couvert de l'anonymat, un cadre exerçant au niveau de la structure. Pour avoir de plus d'amples informations à propos de cet équipement, nous avons joint par téléphone le directeur de l'Entreprise nationale de la navigation aérienne (ENNA) qui n'a pas voulu éclairer nos lanternes. Notre interlocuteur s'est contenté de dire que la question de l'ILS est une opération centralisée, relevant de l'administration centrale du ministère des Transports. Notons par ailleurs, que l'aéroport, qui avait été fermé le 22 septembre dernier pour le replâtrage de certaines parties détériorées de la piste, reprendra en principe aujourd'hui son activité au grand bonheur de ses usagers, dans l'attente de meilleures prestations et de plus d'informations…