Après l'annulation des résultats des élections de l'Ordre national des médecins, le conseil régional de Tlemcen propose un système de quotas. « La décision d'invalidité, prise par la tutelle le 10 juillet dernier, concernant l'annulation des résultats des élections du conseil national de l'Ordre des médecins du 26 juin 2006 a dû sauver in extremis cette institution déjà fragilisée par sa propre composante », estime le professeur Slami, président du conseil de l'Ordre des médecins de la région de Tlemcen, qui revendique une représentation équitable pour chaque région au conseil national. Le système de quotas à la proportionnelle pour chaque région, constitue selon lui une solution juste. « Les résultats du scrutin national ont prouvé que le conseil de l'Ordre des médecins est multirégional mais n'a jamais été national », ajoute-t-il. Il en veut pour preuve le déficit en termes de représentativité des 12 régions dans le conseil national qui, enchaîne-t-il, laisse apparaître une « cassure flagrante et incontestable » entre les différentes régions. Chiffres à l'appui, le président de l'Ordre de Tlemcen considère qu'il est urgent et impératif de combler le vide juridique caractérisant le code électoral. Une simple comparaison des résultats des dernières élections (annulées par le ministère de la Santé) fait ressortir, en effet, une disparité entre la région Est 20 sièges, Centre 16, Ouest 9 et Sud avec seulement 3 sièges. La fracture est encore plus grande quant à la représentativité par secteur, relève le professeur Slami, affirmant que 9 régions sur 12 sont représentées dans le secteur privé, (8 sur 12) dans le public et (4 sur 12) dans les Centre hospitalo-universitaires (CHU). Concernant les présidents des conseils régionaux, notre interlocuteur trouve inadmissible que ces présidents ne figurent pas dans l'effectif des membres de la Section ordinale nationale (SON). « Ces présidents ont acquis la confiance de toute une région, donc, ils sont hautement représentatifs de cette dernière. Leur présence au niveau de la SON devrait être de droit », dit-il. Devant cet état de fait, le conseil des médecins de la région de Tlemcen compte saisir le ministre de la Santé pour remédier à un vide juridique « manifeste ».