Dans l'expectative de la fin d'une crise annoncée, il y a une dizaine de jours déjà, l'APC d'El Harrouche s'achemine apparemment vers le blocage, au grand dam d'une population qui espérait voir ses petits soucis quotidiens solutionnés. Ainsi, après moult tentatives de ramener le calme dans cette commune, l'une des plus importantes de la wilaya, on a assisté, jeudi dernier à un véritable clash entre le maire qui s'entête à garder son poste et un ensemble d'élus qui exigent son départ. Lors d'une assemblée extraordinaire, tenue au siège de l'APC, la crise qui couvait entre les deux protagonistes est arrivée à son summum. Un tiers des élus «13 sur 19» ont clairement demandé au P/APC de se retirer tout en gardant son siège d'élu. Une requête que le maire a refusé en réfutant toutes les accusations portées à son encontre par les élus frondeurs. Ces derniers ont persisté dans leurs arguments et ont dénoncé «les agissements en solitaire du maire, son incapacité à gérer les affaires communales et sa responsabilité directe dans les retards enregistrés dans les projets de développement», comme ils l'ont clairement mentionné dans une correspondance adressée aux pouvoirs locaux. Faisant fi de ces remontrances, le P/APC qui présidait la séance a demandé de passer au second point de l'ordre du jour, chose qui a déplu à M. Kafi, un membre de l'assemblée, qui a fait part, aux présents de sa démission de l'assemblée en invoquant son refus de poursuivre son mandat vu «l'absence de la sérénité au sein de l'assemblée» comme il l'a mentionné avant de quitter la salle. Il sera immédiatement suivi par 13 autres élus. Quelle sera l'issue de ce bras de fer ? Les habitants d'El Harrouche se le demandent.