L'APC de Feidja, 50 kilomètres au sud de Tiaret, est toujours bloquée dans ses activités. Un blocage induit par l'absence de délibérations depuis mars 2013, depuis que 8 sur les 13 élus, pour la plupart d'obédience FLN, n'ont pas accepté qu'un élu d'une autre formation préside aux destinées de la commune de Feidja. L'assemblée n'a, pour l'heure, pas trouvé d'issue. La situation juridico-administrative, et subséquemment politique de Feidja, une commune steppique du sud de la wilaya, de surcroit l'une des plus riches de par ce qu'elle engrange comme taxes induites par la fiscalité pétrolière reste atypique. Le bras de fer engagé depuis des mois entre la wilaya, représenté par le chef de l'exécutif local, et le FLN, par son mouhafedh, perdure en dépit de la présentation ces derniers temps par la partie plaignante d'une décision de la cour d'Etat datée du 16 Avril 2014 et la vaine tentative d'enclencher son exécution. Si l'on se fie à la teneur des attendus sur lesquels se sont basés les magistrats de la cour d'Etat, l'imbroglio reste total du fait que la partie plaignante, le FLN, n'étant pas reconnue en tant que tel dans le jargon juridique encore que l'APC qui avait obtenu gain de cause après saisine du tribunal administratif, a statué par défaut en l'absence du représentant de l'administration. Contacté sur ce sujet, le wali dit «s'en tenir à la légalité et en fait un principe» bien que ses détracteurs s'appuient sur des décisions prises par la wilaya qui a gelé les activités de trois autres APC pour des raisons non induites par le scrutin du 29 novembre 2012. Depuis cette date-là, l'installation de l'assemblée n'a pas fait l'unanimité car les élus du FLN rejettent le fait d'introniser un maire qui a récolté moins de 33%. Le P/APC contesté avait fait, entre-temps, alliance avec d'autres formations pour évincer le FLN. Une partie de la population de Feidja a cru bon tenir un long sit-in devant le siège de la mairie, entrecoupé de missions de bons offices, mais le blocage est resté total. Cette même population assiste impuissante, de loin, à ce double bras de fer. L'un opposant les élus du FLN, auxquels se sont joints deux élus RND, à la wilaya et l'autre mettant aux prises deux factions. La première étant dirigée par la fratrie des Mahieddine et la seconde conduite par celui intronisé maire d'obédience «El Karama», Khelif Ahmed. A l'endroit de ce dernier, un chapelet de griefs est brandi par ses opposants.