Le malaise persiste dans le secteur de l'Education, avec le retour des mouvements de protestation de certains syndicats du secteur. L'accalmie aura été, en réalité, de courte durée, après les rencontres «estivales» de la ministre de l'Education, avec les différents syndicats du secteur. Hier mardi, un sit-in de protestation a été organisé devant les directions de l'Education de wilayas par l'Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation (UNPEF). Selon le secrétaire national de ce syndicat qui regroupe tous les personnels de l'Education (professeurs, enseignants du primaire, intendants, et simples agents), ce sit-in, d'une heure, a été organisé pour dénoncer «le silence» du ministère, sur les revendications du syndicat, et plus particulièrement l'application de l'accord commun conclu, en juillet dernier, ainsi que l'instruction ministérielle 004/2014. Les revendications de l'UNPEF portent, notamment, sur l'actualisation des promotions des enseignants du primaire et professeurs, ainsi que la satisfaction des revendications des intendants, qui observent une grève ouverte qui est entrée, dans son deuxième mois. Ce débrayage d'une heure et le sit-in devant les directions de wilaya ont été décidés par le bureau national de l'UNPEF, lors de la rencontre avec les représentants régionaux et des présidents de bureaux de wilayas, les 13 et 14 octobre derniers, à Boumerdes. Il s'agit, également, ajoute l'UNPEF, dans sa plate-forme de revendications, de rendre justice aux catégories appelées «en voie d'extinction», aux diplômés hors spécialité et aux bénéficiaires d'une promotion, dans le cadre des procédures d'intégration, ainsi que la suppression de l'article 87 bis. Cité par l'Agence APS, le secrétaire national de l'UNPEF, Sadek Dziri a indiqué que: «ce débrayage est un message aux autorités pour qu'elles prennent, en considération, les revendications des enseignants, professeurs et travailleurs du secteur de l'Education». «Si la situation reste en l'état, l'UNPEFsera obligée de décréter une grève nationale illimitée», à partir du mois de novembre prochain, a-t-il ajouté. L'UNPEF et le ministère de l'Education, représenté par la ministre Nouria Benghebrit, s'étaient séparés, en juillet dernier, sur un certain nombre de points restés en suspens. Il s'agit, en particulier, de l'intégration, dans les nouveaux grades des catégories en voie d'extinction (les enseignants du primaire, les laborantins, les intendants, les adjoints). Il y a, également, le dossier non résolu des enseignants ayant suivi une formation, en juin 2012 et la promotion automatique des corps lésés dont les corps communs de l'Education, ainsi que la non-révision des lacunes relevées dans le décret exécutif 12/240, portant sur le statut particulier des fonctionnaires du secteur. Sur l'application de la directive ministérielle 004/2014, il était question d'intégrer les enseignants du primaire ayant 10 ans d'expérience, au grade de professeur formateur ainsi que le droit aux nouveaux grades pour les licenciés et les ingénieurs exerçant le métier d'enseignement. Cette circulaire, datant du 6 juillet dernier, stipule l'intégration des enseignants du primaire ayant 20 ans de service, jusqu'au 31 décembre 2011, dans le grade d'enseignant formateur, ainsi que l'intégration des enseignants de l'école primaire, ayant suivi une formation, avant juin 2012 ou ayant obtenu, avant cette même date, une licence dans la spécialité. Ce sont là les principales revendications de l'UNPEF, examinées et discutées, fin juillet dernier, avec la ministre de l'Education, et non encore satisfaites. Les autres syndicats (Snapest, Cnapest), notamment, sont restés en dehors de ce mouvement de protestation.