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Héroïne et chahida de la Révolution mise aux oubliettes.
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Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2014

Pourtant des universitaires américains avaient effectué le déplacement jusqu'à Cherchell pour connaître davantage cette algérienne débordante de courage, qui avait défié la France coloniale et la mort, sans jamais abandonner les principes et les valeurs consignés sur la Charte du 1er novembre 1954 et la plate-forme du Congrès de la Soummam.
Elle avait été capturée au niveau des monts de Menaceur (Sidi Amar) lors d'un vaste ratissage des militaires français le 15 octobre 1957. Après 10 interminables journées de torture, de souffrance, les soldats français avaient mis en place un scénario pour humilier la 1ère femme et vraisemblablement l'unique algérienne qui avait occupé le poste de responsable politico-militaire durant la guerre de libération, en présence des citoyens ramenés de force pour assister au spectacle.
Attachée à un engin militaire, la maquisarde de l'ALN interpelle ses compatriotes et déclare, « regardez que font ces militaires français à une femme algérienne sans défense crie-t-elle, Il ne faut pas les croire, restez unis et surtout attachés au combat que mène notre pays jusqu'à son Indépendance », ajoute-t-elle. Son geôlier, un capitaine de l'armée coloniale, lui parle à voix basse des mots, et c'est à ce moment précis qu'elle lui crache sur la figure.
Les habitants des zones rurales étaient témoins de cette cène. Les militaires français n'ont pas hésité après ce crachat à pousser brutalement cette combattante de l'ALN pour l'entrainer vers un autre endroit tout en prenant le soin de disperser la foule sous le choc. Acte inattendu par les militaires français qui avait eu un impact psychologique auprès des citoyens parqués au milieu de djebels de Menaceur, selon les témoins encore en vie.
Les militaires français avaient exécuté lâchement et froidement cette combattante de l'A.L.N, native de Hadjout, âgée de 46 ans, le 25 octobre 1957 dans l'arrière pays de la localité de Cherchell. L'héroïne qui avait inspiré Assia Djebbar s'appelle Mme Oudaï Yamina née Echaib. Zoulikha, était son pseudonyme. Elle est maman de 04 enfants. Elle avait dirigé secrètement un réseau de femmes durant la Révolution en milieu urbain avant de fuir vers les maquis et rejoindre les rangs de l'ALN. Elle a succédé au responsable politico-militaire Alioui Belkacem tombé au champ d'honneur.
Elle avait empêché son fils aîné Lahbib de se marier. « Tu vas épouser ta fiancée après la libération de notre pays », dira à son fils. Lahbib, le redoutable commando à la moto avait été abattu à Blida par les éléments de la police coloniale, après avoir mené des actions spectaculaires dans la région de Blida. Son époux, Hadj Ahmed est tombé au champ d'honneur avant elle. Femme belle, élégante, cultivée et s'exprimant parfaitement dans la langue de Molière, cette maman qui a sacrifié
sa vie au détriment de l'éducation de ses enfants, « Ella Zoulikha » fait partie des héros exceptionnels que l'Algérie avait enfantés. Boualem Benhamouda, l'un des responsables de l'A.L.N qui connaissait Zoulikha nous avait confié, « Sa franchise, sa vitalité, son courage, son sang froid, sa disponibilité, auront fait de cette femme exceptionnelle, une responsable politico-militaire, qui avait su diriger les hommes et les femmes durant les moments difficiles de la Révolution, ajoute-t-il, elle avait su maintenir le moral des citoyens pour continuer à résister et à lutter contre le colonialisme français.
Si les militaires français se sont acharnés contre elle jusqu'à son exécution le 25 octobre 1957, c'est parce qu'ils savaient qu'ils avaient à faire à une grande responsable qui n'avait jamais fléchi malgré les douleurs et les tortures endurées jusqu'à son dernier souffle, sans dénoncer les secrets de l'organisation de l'ALN dans cette partie de la wilaya IV historique», conclut-il. Dans la wilaya de Tipasa, aucun préparatif n'a été entrepris à l'échelle locale pour commémorer le 57ème anniversaire la mort de cette grande dame de la Révolution, un comportement qui se contredit avec les fermes directives du nouveau Ministre des Moudjahidines, Zitouni.
Ce désintérêt affiché à l'égard des sacrifices des héros de la Révolution continue à faire des dégâts. Zoulikha est un exemple parmi tant d'autres qu'on n'arrive pas à enseigner aux adultes de demain, afin qu'ils puissent connaître la véritable Histoire de leur pays et les authentiques hommes et femmes qui se sont sacrifiés pour libérer l'Algérie du joug colonial après 132 ans d'occupation. Abdelmalek Sellal à l'issue de sa dernière visite de travail dans la wilaya de Tipasa, avait déclaré dès l'entame de son intervention, « je ne peux pas venir dans la wilaya de Tipasa, sans me rappeler du combat héroïque de la chahida Zoulikha » disait-il.
Intention du Premier Ministre qui s'est confinée dans les discours. Concrètement sur le terrain à l'échelle locale, c'est le néant. Il y a lieu de préciser qu'un musée du chahid va ouvrir ses portes le 01 novembre 2014, à l'occasion du 60ème anniversaire du déclanchement de la Révolution. Un projet qui avait été décidé par l'ex.Wali de Tipasa, Ouchen Mohamed, sur proposition du Chef du bureau régional d'El Watan de Tipasa. Ce projet decréation d'un musée du Chahid avait fait face à moult difficultés et à l'indifférence locale, avant de pouvoir se concrétiser. La photo de la Chahida Yamina Oudaï sera sans aucun doute exposée.


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