C'est la folie aux marchés des fruits et légumes. La mercuriale valse au gré des vendeurs ambulants et autres intermédiaires. La pomme de terre s'affiche à 100DA dans plusieurs marchés, alors que sur certains étals elle est cédée à 80 DA. Idem pour les carottes et les tomates qui se vendent respectivement à 70 et 80 DA le kilo. L'oignon s'affiche lui à 70 DA, alors que, miracle, la salade est vendue entre 100 et 120 DA le kilogramme. Pour les fruits, c'est la flambée des prix depuis quelques semaines. Le kilo de pommes se vend à 160 et 250 DA le kilogramme, alors que les bananes sont cédées entre 150 et 180 DA le kilo. Le kilogramme de raisin s'affiche à 300 DA. Cette flambée inexpliquée des prix des fruits et légumes sonne mal avec les assurances des pouvoirs publics quant à la baisse des prix des produits de première nécessité et aux contrôles rigoureux. «En raison des prix exorbitants affichés des légumes et autres produits de première nécessité, le père de famille rentre chez lui avec un couffin presque vide», dit ce retraité désespéré par la cherté de la vie et par sa maigre pension de retraite. Les familles à faible revenu doivent donc s'armer de beaucoup de patience et espérer une chute des prix des fruits et légumes. Dans le cas contraire, les semaines à venir seront «explosives». «Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Les gens continuent à s'enrichir sur notre dos, les jeunes à investir les espaces publics et les trottoirs et les pouvoirs publics maintiennent un silence radio des plus intrigants, comme si nous vivions dans un pays qui n'a ni Président ni gouvernement. C'est la maffia qui dicte sa loi. Ça ne peut plus durer ainsi. Car on cherche à pousser les gens vers la révolte, vers un avenir flou pour notre nation. C'est inadmissible», se désole un autre retraité.