Le problème de parkings à Touggourt, comme presque dans toutes les villes d'Algérie, se pose avec acuité pour les conducteurs d'automobiles qui veulent garer leurs voitures. C'est un problème qui existe depuis plusieurs années ; mais avec l'officialisation de certains endroits, en faisant payer les conducteurs le droit de parking, une solution partielle a vu le jour. Néanmoins, une prolifération remarquable, en l'absence de fermeté des pouvoirs publics, les pseudo gardiens de parking improvisés, devant les administrations, sur les lieux publics ou près des marchés... ne cessent d'imposer leur diktat aux automobilistes, notamment dans les centres urbains à grande circulation routière. Munis d'un paquet de tickets anonymes, sans cachet officiel et sans badge de reconnaissance, jeunes et adolescents s'adonnent à cette forme de racket en toute impunité. Dès qu'un automobiliste stationne, à n'importe quel endroit, ces faux préposés se précipitent pour lui soutirer une somme d'argent. Craignant qu'ils ne se vengent sur son véhicule, le propriétaire n'a d'autre alternative que de payer un droit non réglementaire. Cette situation, typique de tous les grands centres urbains du pays, est favorisée par le problème de chômage frappant de plein fouet la masse juvénile. Cette activité, qui occupe bon nombre de jeunes, devrait être réglementée afin de mettre fin à l'anarchie et concrétiser des postes d'emploi en réhabilitant les agglomérations laissées à la merci de nombreux délinquants imposant leurs «lois». Ces jeunes désœuvrés et désargentés ne sont pas seulement dans des endroits privilégiés, mais ils sont partout, et il arrivera peut être jour où les gens devraient payer pour garer leurs voitures devant chez eux. Ces jeunes, ne reculent plus devant l'agressivité pour soutirer avec force aux automobilistes des sommes d'argent, que ceux-ci préfèrent leur remettre afin d'éviter les multiples agressions que peuvent leur causer ces bandes de malfaiteurs. Dans certains lieux, les jeunes ramènent des chaises pour s'asseoir au beau milieu de la chaussée, mettant des gilets verts pour ‘tromper l'ennemi' et arrêtant des voitures pour permettre à ceux qui les paient de quitter leur emplacement ou à ceux qui veulent garer de s'arrêter, gênant ainsi la circulation routière, pendant un bon bout de temps. Ainsi, l'anarchie gagne du terrain et il est temps que chacun qui se sent concerné assume pleinement son rôle en faisant preuve de civisme et de responsabilité. Toutes les autorités locales concernées sont donc interpellées pour mettre un terme à cette pratique qui peut dégénérer et qui, déjà, donne une impression d'insécurité à longueur d'année.