La participation du FLN à la conférence nationale sur le consensus que compte organiser le plus vieux parti de l'opposition se précise. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, Saïd Bouhadja membre du bureau politique et chargé de l'information de cette formation. Contacté par nos soins, M. Bouhadja explique que le FLN adhère a toutes les initiatives visant à unifier les rangs des Algériens et, de son avis, le projet du FFS s'inscrit dans cette perspective et ce, contrairement à certains partis qui militent pour la destruction de l'Algérie, allusion faite à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). «Certaines personnalités et formations politiques appellent la population à sortir dans la rue. Ils veulent l'implosion de l'Algérie. Il faut faire barrage à ces gens», plaide Bouhadja, convaincu que l'initiative du FFS va à contresens du projet de la CNLTD : «Le FFS veut la construction de l'Algérie et non sa destruction et, au FLN, nous ne ménagerons aucun effort pour contribuer à la réussite de ce projet. Etant une force unificatrice et de dialogue, nous devrons naturellement adhérer à cette initiative.» Bouhadja qualifie de «très positive» la rencontre qui a regroupé le 21 octobre dernier les dirigeants des deux partis. Le FLN a d'ores et déjà préparé une série de propositions qu'il soumettra à l'instance présidentielle du FFS lors de la prochaine réunion, prévue dans les prochains jours. «On devait se rencontrer le 1er novembre, mais cette réunion a été reportée en raison des festivités organisées ce jour-là et auxquelles nous avons pris part», note Bouhadja. «Ouverts au dialogue» Pour Amar Saadani, que nous avons joint par téléphone, le FLN a affiché dès le départ son adhésion au projet du FFS, mais ne tranchera définitivement qu'après la deuxième rencontre lors de laquelle les deux formations étudieront les différentes propositions : «Nous sommes ouverts au dialogue. Nous allons soumettre des propositions et poser des conditions. Après débat, si nos suggestions trouvent écho chez notre partenaire du FFS, nous participerons à la conférence nationale du consensus.» Le FLN présentera, d'après Bouhadja, sa vision sur les questions économiques, à l'instar de nombreux autres partis politiques et personnalités nationales et aussi ses suggestions par rapport à la révision de la Constitution. Notre interlocuteur a souligné la nécessité de la mise en place d'une commission mixte regroupant tous les partis politiques et sera chargée d'étudier ces propositions afin de garantir le succès de la conférence qui demande, a-t-il dit, «un travail collectif». Il a souligné que son parti «s'apprête à s'engager dans cette étape pour renforcer les fondements de l'Etat algérien». Pour sa part, l'instance présidentielle du FFS a rappelé que la date et l'ordre du jour de la conférence sur le consensus seront arrêtés d'un commun accord avec tous les partenaires. Certes, le premier secrétaire du parti a émis le souhait que la conférence se tienne avant la fin de l'année, mais cela demeure tributaire de la fin des consultations engagées avec les différentes parties. «Une fois le cycle de consultations achevé, nous effectuerons une évaluation globale que nous soumettrons à nos partenaires. Quand toutes les phases de concertation seront achevées, nous fixerons la date de la conférence», souligne M. Aouchiche, chargé de communication au FFS.