L'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) a rencontré hier, au siège du parti, Bouguerra Soltani, membre du conseil consultatif (Madjlis Echoura) du MSP. Cette réunion a eu lieu, selon nos sources, à la demande de M. Soltani, qui était accompagné de Abderrahmane Saïdi. L'ex-patron du MSP a été reçu par le FFS en tant que personnalité politique et non en sa qualité de militant du MSP. Rappelons que le FFS, dans le cadre du cycle des consultations engagées avec les acteurs politiques en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus s'est déjà entretenu avec l'actuel porte-parole du MSP, Abderrezak Makri. Ce dernier n'a pas caché sa désapprobation quant à l'initiative du plus vieux parti de l'opposition. Hier, le FFS a exposé dans le détail sa démarche pour aller vers la conférence du consensus et M. Soltani a posé, selon Chafaâ Bouaiche, des questions sur l'opportunité de la conférence et a demandé des éclaircissements sur le cadre, le rôle exact du FFS en tant que facilitateur dans la préparation de cette conférence et aussi la position «réelle du pouvoir» vis-à-vis de cette initiative. «La délégation du FFS a apporté les réponses nécessaires et nous avons convenu de maintenir le contact», a expliqué Youcef Aouchiche. Le parti de Hocine Aït Ahmed compte se concerter avec un maximum d'acteurs politiques et associatifs et n'entend exclure personne de ses concertations. Il a juste annulé une rencontre avec Abdallah Djaballah, président du FJD. «Nous ne ferons pas dans l'exclusion, mais nous avons annulé une rencontre avec M. Djaballah parce qu'il a posé des préalables à la rencontre. Nous ne nous sommes pas entendu sur l'ordre du jour», a souligné M. Aouchiche. Mardi, le FFS s'est entretenu avec les responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) présidé par l'ex-ministre de l'Information, Mohamed Saïd. Ce dernier s'est félicité du projet du FFS qu'il dit appuyer fortement. Dans un communiqué rendu public hier, le PLJ a exprimé son «souci» de réunir le «maximum de conditions» pour l'aboutissement de cette initiative. Il a appelé, à cet égard, à «tirer bénéfice de tous les efforts politiques déployés, tant dans le cadre des consultations présidentielles relatives à la révision de la Constitution qu'au sein des forces représentées par l'instance de concertation et de suivi de l'opposition». L'étape actuelle exige, selon le PLJ, de «dépasser les tendances à l'autoritarisme et au leadership pour favoriser la réalisation d'un consensus politique considéré comme primordial». Lors de la rencontre entre les délégations des deux partis, des éclaircissements ont été donnés, selon PLJ, sur certains aspects de l'initiative du FFS pour la tenue d'une conférence nationale. Le parti dirigé par Mohamed Saïd se dit persuadé que le changement «passe nécessairement par la conviction partagée de tous les acteurs que les problèmes du pays se règlent par consensus et que l'édification d'un Etat, régi par le droit et la morale, est une responsabilité collective qui incombe à tout patriote quelle que soit sa position». Par ailleurs, demain l'instance présidentielle du FFS, se rendra à Dély Ibrahim pour rencontrer Amar Ghoul, président du TAJ. Par la suite un rendez-vous est pris avec les jeunes de l'association RAJ.