Encore une fois, le café littéraire interpelle les autorités et la société civile et s'indigne du rétrécissement inquiétant des lieux et espaces de culture dans la ville de Béjaïa, à travers un communiqué, rendu public le 25 octobre dernier. «Les espaces et lieux de culture dans la ville de Bejaïa se rétrécissent ou disparaissent sans que l'on daigne tirer la sonnette d'alarme», dénonce le café littéraire. Le musée, la Casbah, l'Ecole des beaux-arts (ex-tribunal), autant d'espaces du patrimoine culturel de la ville de Béjaïa qui sont, soit en ruine, soit en état d'éternel chantier. D'autres, qui devraient être réservés à la culture, sont «détournés» au profit du commerce et autres activités lucratives. C'est le cas des ex-Galeries, sises derrière le Théâtre régional de Béjaïa. «Alors que tout le monde espérait voir les ex-Galeries (derrière le TRB), après le récent transfert des commerces qu'elles avaient momentanément hébergés vers le nouveau marché Philippe, soient affectées au secteur de la culture (bibliothèque, école de théâtre, galerie de peinture, hall d'exposition…), voilà qu'on nous surprend désagréablement en constatant que des travaux d'aménagement sont discrètement engagés…pour construire de nouveaux box destinés au commerce. Encore ?», dénonce encore le café littéraire. Les rédacteurs du communiqué s'interrogent «Qui a pris cette décision et pourquoi a-t-on opiné à ce choix malencontreux ?», alors que le décret n°13-187 du 6 mai 2013, portant préservation du patrimoine immobilier de la ville historique de Béjaïa, ne souffre d'aucune ambigüité. Pour le café littéraire «il est pour le moins troublant que notre ville devienne un vaste territoire où poussent supérettes et marchés de pacotille à ciel ouvert, y compris sur nos trottoirs défoncés, sur lesquels sont échafaudés des baraquements chancelants, favorisant l'expansion d'une culture bédouine décadente, éclipsant dangereusement l'éclosion de la culture citadine propre à toute ville moderne.»