«L'organisation est remarquable et les gens veillent avec nous jusqu'à une heure tardive», a confié Mohamed Benbaba, directeur de la Maison de la culture. Concerts de chants, représentations théâtrales, projections de films et cafés littéraires sont au menu du programme culturel de la ville de Béjaïa. A l'instar des grandes villes d'Algérie, les nuits ramadhanesques sont pleines de couleurs et d'ambiance. Autant dire que la vie nocturne reprend ses droits dans la capitale des Hammadites. Après une journée de jeûne marquée par un rythme lent et morne, les Béjaouis trouvent «récompense» le soir. Des familles, des jeunes, des moins jeunes arpentent les boulevards, rues et artères de la ville de Yemma Gouraya, histoire de prendre un bol d'air. Les rues grouillent de monde après la rupture du jeûne. Durant la nuit, la flamme de Bougie se répand en lumière sur les artères de la ville. Ainsi se présente le quotidien nocturne des Béjaouis. La Maison de la culture Taos-Amrouche et le Théâtre régional Malek-Bouguermouh constituent deux espaces culturels attractifs en ce début de mois de Ramadhan. Aussi, la place du 1er-Novembre (ex-place Gueydon), le petit Théâtre de verdure, le cercle de la Casbah, la placette de Sidi Soufi et le front de mer, ne désemplissent pas, autant d'endroits qui offrent un programme culturel et artistique riche et varié. C'est dire que les nuits de Béjaïa sont loin d'être monotones. Hormis l'absence de Mohamed Allaoua à la soirée de mercredi dernier, la Maison de la culture a vu son programme tracé et respecté à la lettre. Plusieurs chanteurs de différents styles se sont produits durant la première semaine de ce mois sacré. Il s'agit de Nasr Eddine Galiz, Wissam, Taraft, Kamel Koubi, Zahir Meznad, Ahcen Nath Zaïm, Aïssou Amir, Kamel Benahmed, Brahim Hafir, Sid-Ahmed Bouadou, Attou Arab et autre Chikh Mourad Zidiri. Ces artistes ont répondu aux attentes de leurs fans et de tous les enfants de la ville de Yemma Gouraya. «Exceptée la défection à la dernière minute de Mohamed Allaoua, le programme tracé suit son cours le plus normalement du monde. L'ambiance est de mise», a confié Mohamed Benbaba, directeur de la Maison de la culture. Selon notre interlocuteur, «l'organisation est remarquable et les gens veillent avec nous jusqu'à une heure tardive». De son côté, le Théâtre régional Malek-Bouguermouh retrouve son public après une absence de près de trois ans. En effet, l'édifice vit au rythme des représentations théâtrales et des soirées musicales. Côté théâtre, la coopérative Praxis d'Alger, a présenté El Hadj Yeheb Laâwedj. Pour sa part, le TRB, a gratifié le public de la pièce Urgagh mouthegh. Le TR Constantine a été également au rendez-vous avec Tartuffe. Sur le plan musical, les férus du chaâbi ont apprécié la production de Réda Domaz, le jeudi soir au lendemain d'une soirée spéciale Sonatrach. Ceci dit, l'ambiance n'est pas moins festive dans d'autres quartiers de la ville. Au niveau des deux cercles intimes de la Casbah et de Sidi Soufi, des qaâdas chaâbi ont été animées par des chanteurs à l'instar de H'sinou Fadli, Yacine Zouaoui, Mourad Zidiri et autres Rabah Diwa et Kamel Benahmed.