Un nouveau règlement régissant l'activité de production de jus de fruits en Algérie pour sa mise en conformité avec les standards internationaux est en cours d'élaboration, a indiqué, hier à Alger, le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani. Le texte, qui est en préparation au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines, vise à «mettre de l'ordre» dans l'activité de la production des jus de fruits en obligeant, notamment, les producteurs à respecter les normes internationales, a expliqué M. Hamani, qui intervenait au forum d'El Moudjahid. Selon lui, le règlement va également permettre «de mettre fin à la confusion, à l'anarchie et à la tromperie qui caractérisent ce créneau en matière de dénomination des produits». Dans ce sens, il a surtout insisté pour que l'étiquetage indique ce que le produit contient réellement afin de permettre au consommateur d'être suffisamment informé sur la composition avant qu'il ne le consomme : «Il n'est pas normal que l'emballage d'un jus indique qu'il est fabriqué à base de fruits naturels alors qu'il est produit à partir d'arômes.» M. Hamani a ajouté, à ce titre, que le groupe de travail, constitué au niveau du ministère de l'Industrie pour préparer ce texte, se compose de représentants de ce département ministériel, d'experts et de représentants de l'APAB. En avril dernier, l'APAB avait publié un code de bonne conduite professionnelle destiné aux opérateurs du secteur, les incitant au respect des normes internationales, notamment pour les conditions d'hygiène, les valeurs nutritionnelles et la protection de l'environnement. Ce guide servira de base technique au groupe du travail chargé d'élaborer le règlement en question, a fait savoir M. Hamani. Le président de l'APAB a appelé, par ailleurs, à la publication de textes de loi devant compléter le décret exécutif n°13-378 du 9 novembre 2013 fixant les conditions et les modalités relatives à l'information du consommateur. Un décret, qui entrera en vigueur le 18 novembre en cours, définit les nouvelles procédures d'étiquetage auxquelles sont soumis tous les opérateurs et autres intervenants sur le marché algérien et fixe les règles qui garantissent au consommateur le droit à l'information. Ses dispositions s'appliquent à tous les biens et services destinés à la consommation, quelle qu'en soit l'origine ou la provenance (produits locaux et d'importation), avec l'obligation de porter la mention «halal» sur l'étiquette des produits.