Un débrayage-surprise des travailleurs de la SNTF, particulièrement ceux des services techniques, a été observé, hier matin , à Alger et ses environs, bloquant ainsi les dessertes Est et Ouest. Le trafic ferroviaire a été paralysé, hier, dans les gares de l'Algérois par une grève-surprise des travailleurs de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). Ce qui a contraint, dans la matinée d'hier, de nombreux usagers à prendre d'autres moyens de transport. Au niveau du Hamma, entre les gares des Ateliers et Hussein Dey, un train électrique était immobilisé, à 8h10, et des voyageurs en descendaient, selon l'agence de presse APS. Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a confirmé ce débrayage, déclenché par des travailleurs qui revendiquent un «changement immédiat de la signalisation». «Cette grève, qui nous a surpris, a été déclenchée par des travailleurs de l'entreprise qui ont posé comme condition à la reprise du travail un changement immédiat de la signalisation», a-t-il ajouté. A la gare de l'Agha, les préposés aux guichets de vente de billets remboursaient les voyageurs, alors que les syndicalistes ont refusé de s'adresser à la presse. Jusqu'à 9h, les trains des banlieues est et ouest circulaient jusqu'à la gare d'El Harrach. Mais les choses semblaient rentrer dans l'ordre, au courant de l'après-midi, après la conclusion d'un accord en deux points entre la direction générale et les cheminots, a annoncé une source proche de la SNTF. «Il y a quelques instants, nous avons dégagé un accord» avec les représentants des travailleurs pour mettre fin au débrayage, a précisé M. Bendjaballah. «Nous avons trouvé un accord en deux points pour la reprise immédiate du trafic ferroviaire», a-t-il expliqué à l'APS. Ces deux points portent sur «un démenti que nous allons diffuser portant sur le bon fonctionnement des installations ferroviaires» et sur «l'engagement d'un bureau d'études étranger chargé de faire un audit complet des installations» ferroviaires, ajoute M. Bendjaballah. Cet audit «doit enlever tout doute sur le bon fonctionnement des installations ferroviaires. Même si elles sont plus ou moins anciennes, elles fonctionnent correctement grâce à une bonne maintenance», a encore souligné le directeur général de la SNTF. Des cheminots rencontrés à la gare de l'Agha par l'APS ont indiqué que les travailleurs de la SNTF, particulièrement ceux des services techniques, dont les chauffeurs de trains, sont préoccupés, après l'accident du train Alger-Thénia du 5 novembre à la gare de Hussein Dey, par la sécurité des systèmes d'aiguillage et de la signalisation. «Nous avons accepté d'engager un bureau d'études étranger pour rassurer nos travailleurs sur la fiabilité de nos installations», a précisé M. Bendjaballah.