En quelques mots prononcés mardi dernier quelques minutes après sa descente d'avion pour une visite de travail dans la wilaya de Annaba, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, a dessiné le profil de ce que devraient être les dix prochaines années en matière de réalisation des routes et des aérodromes. « Il est indispensable que la conception et la réalisation des aérodromes dans notre pays doivent avoir pour principal critère le risque zéro. Le même critère à réactualiser toutes les dix années doit prévaloir dans la réalisation des routes. » Le ministre a constaté la situation d'étranglement que connaît la circulation routière et la saturation du port à Annaba. Que ce soit au niveau de l'ouvrage franchissant l'oued Seybouse/El Hadjar, le projet d'homogénéisation de la RN16 en double voie, du dédoublement de la RN21 sur 28 km et de la réalisation de la route reliant la RN16 au pôle université de Sidi Achour, M. Ghoul a multiplié ses remarques à l'adresse du responsable de sa structure de Annaba. Après avoir dit non au projet présenté pour l'extension du port de pêche de La Grenouillère vers le Lever de l'aurore, il apportera un plus à celui relatif au dédoublement de la route Pont Y jusqu'au Pont X. « Tant que vous y êtes, ayez une projection sur le lointain. Pourquoi pas un double dédoublement au lieu d'un. » Pour mener à bien sa visite de travail, le ministre, venu à Annaba sans théorie de praticiens et d'experts en matière de travaux publics, a examiné les projets qui lui ont été présentés. A chacune de ses étapes, il a insisté sur les perspectives économiques et sociales que pourraient générer ces projets une fois matérialisés. C'est le cas des projets des viaducs Bel Azur, celui du Pont Blanc, et de la trémie de Oued Eddeheb dont la réalisation métamorphoserait en profondeur l'environnement.