La pauvreté en Algérie régresse. C'est du moins ce qui ressort de l'étude du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CNEAPD) rendue publique avant-hier. Le taux de pauvreté en Algérie a ainsi reculé, selon ce centre, à moins de 6%. Cité par l'APS, le directeur du CNEAPD, Tahar Hocine, a indiqué que l'étude a été réalisée durant la période comprise entre 2004 et 2006 sur un échantillon de 5000 familles algériennes réparties sur 43 wilaya du nord, du sud, de l'est, de l'ouest, des régions côtières, montagneuses, sahariennes, steppiques et des hauts plateaux. Cette étude devrait certainement faire plaisir au ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Dans ses interventions médiatiques, M. Ould Abbas réfutait l'existence de la pauvreté en Algérie, préférant utiliser le mot « démuni » ou personne en état de précarité. « Quelque 595 060 personnes démunies ont été inscrites au niveau de nos directions de l'action sociale en 2004. Mais après vérifications et enquêtes, nous n'avons recensé que 72 302 véritables démunis », avait-il expliqué. Mais si le taux de pauvreté a baissé (il avait atteint 22% en 1995), le phénomène n'a pas disparu, selon le centre CNEAPD. Le premier responsable du Cneapd précise néanmoins que les revenus et le niveau de vie du citoyen se sont améliorés et que « les dépenses quotidiennes dépassent aujourd'hui les deux dollars ». Le directeur du centre, Tahar Hocine, a par ailleurs souligné que cette étude sur « le niveau de vie de la population et le calcul de la pauvreté en Algérie » a été réalisée par le CNEAPD à la demande du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale. Ce recul de la pauvreté en Algérie est dû, selon l'étude, à de multiples raisons, notamment « la diversification des activités et des projets économiques qui a ouvert de larges perspectives à l'emploi », a précisé le directeur du CNEAPD. L'étude démontre également que la famille algérienne comprend, en moyenne, entre 6,5 et 7 membres. Près de 70% des familles algériennes sont « nucléaires », c'est-à-dire qu'elles sont composées des parents et des enfants. « La société algérienne tend à s'orienter vers la caractéristique de la famille nucléaire », a affirmé le responsable, qui a précisé que cette nouvelle tendance est liée au niveau d'instruction, au revenu familial et au logement. Les régions rurales du pays demeurent, quant à elles, caractérisées par la famille étendue (grande famille), a précisé Tahar Hocine. Le directeur des études au CNEAPD a, à ce propos, précisé que la famille algérienne dans les régions rurales entretient toujours « les traditions de la cellule familiale » avec des familles comprenant « le grand-père, la grand-mère, les parents et les enfants ». Le phénomène de la famille nucléaire serait donc lié au mode de vie des cités urbaines.