Un homme, étranger à l'université, est décédé lors de ces échauffourées. Plus d'une trentaine d'étudiants ont décidé hier de passer la nuit de lundi à mardi devant le siège du rectorat de l'université Hadj Lakhdar de Batna, bien résolus, pour bon nombre d'entre eux, d'entrer en grève de la faim jusqu'à ce que leurs «revendications soient entendues par le ministère de tutelle». Ils affirment être indépendants de toute organisation estudiantine et exigent une commission ministérielle pour enquêter sur les récentes violences qui ont secoué la résidence universitaire de Fesdis. En effet, une bagarre générale a éclaté, dans la nuit de mercredi à jeudi passés, opposant des étudiants à des travailleurs et des agents de sécurité. Un homme, étranger à l'université, est décédé lors de ces échauffourées, en voulant traverser la route nationale qui jouxte la résidence. Il a été percuté par un véhicule roulant à toute vitesse. Selon des sources bien informées, il venait en renfort. Hier, ces mêmes étudiants ont manifesté au nouveau pôle universitaire de Fesdis, sis à 15 km à l'est de Batna, scandant des slogans en faveur de la sécurité à l'intérieur de l'enceinte universitaire. Ces derniers se sont, en outre, scandalisés du contenu de l'avis émis par le rectorat suite à une réunion de conseil étendu de l'université, qui selon eux, incrimine les étudiants. «Ils nous accusent d'avoir eu recours à des personnes étrangères à l'université à des fins de violence. C'est un parti pris et une injustice envers les étudiants», nous a déclaré l'un d'entre eux. Certes, les revendications de ces étudiants «indépendants» sont, à priori, légitimes, mais le climat à l'intérieur de l'université ainsi que leur «rhétorique contestataire » porte à croire que le bras de fer, opposant le recteur à plusieurs organisations estudiantines n'est pas prêt d'être fini. Tout évènement, provoqué ou spontané, est récupéré et utilisé. Affaire à suivre.