Ahmed Abdelaziz a été élu en 2012 sous les couleurs du FFS, détrônant le FLN et le RND. A 80 ans, il est le doyen des élus locaux du FFS à travers le territoire national. Blanchi récemment par la justice et lavé de toutes les accusations portées contre lui par le wali de Mila, l'ex-président de l'APC de Teleghma, M. Ahmed Abdelaziz, envisage, à présent, d'ester le premier responsable de la wilaya si rien n'est entrepris entre temps pour lui permettre de reprendre son poste à la tête de la municipalité. Suspendu de ses fonctions par un arrêté du wali, l'ex-président de l'APC de Teleghma, n'a, en effet, toujours pas été réhabilité et réintégré son poste de maire. Contacté à ce sujet, M Abdelaziz clame son innocence attestant qu'il n'y a jamais eu aucune preuve contre lui. Son seul tort, selon lui, c'est de ne pas s'entendre avec les autres élus du RND et du FLN qui composent l'assemblée communale. Dans une correspondance datée du 26 novembre 2014, transmise au président de la République, au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur et au chef de la daïra de Teleghma, et dont nous détenons une copie, l'ex-P/APC Ahmed Abdelaziz réfute toutes les accusations de mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics portées contre lui par le wali de Mila et «met au défi quiconque prouverait (ma) culpabilité». A ce titre, l'ex-maire FFS de Teleghma a saisi les plus hautes autorités du pays pour dénoncer «le plan diabolique et machiavélique tendu par deux formations politiques antagonistes, à savoir le FLN et le RND, conduits par leurs ambitions démesurées». Le signataire de cette correspondance dénonce également le deux poids deux mesures des autorités qui ferment l'œil sur les agissements de certains «élus d'obédience FLN et RND, poursuivis en justice pour des délits graves et demeurant sous contrôle judiciaire, ont été blanchis par l'autorité de tutelle et reconduits comme membres et siègent encore à l'assemblée». Suspendu de ses fonctions de maire «pour des faits infondés, qui n'ont pas fait l'objet en amont d'une enquête préalable mettant en évidence ma présumée culpabilité», Ahmed Abdelaziz a été élu en 2012 sous les couleurs du FFS, détrônant le FLN et le RND, dans une région où ces deux partis étaient habituellement majoritaires. Il a également été le premier maire de Teleghma, en 1963.Aujourd'hui, il s'interroge sur les raisons qui ont poussé les décideurs à agir de la sorte. Il ne comprend pas, en outre, la raison pour laquelle un autre élu d'obédience FFS n'a pas été désigné pour le remplacer au poste de président d'APC, au lieu d'un «FLNiste», d'autant que l'assemblée communale de Teleghma est composée de 7 élus FFS, 7 du FLN et 5 du RND. «Nous avons été complètement écartés de la présidence de la mairie», a-t-il soutenu à ce propos, indigné. Que va faire le wali ?