Alors que les investisseurs ne disposent ni de gaz ni d'électricité dans la zone industrielle, le wali les menacent de leur retirer les actes de concessions. Le lancement des projets d'investissement dans la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Ouled El Berdi, 10 km au sud de Bouira, peine à prendre sa vitesse de croisière. Des chantiers à l'arrêt, d'autres avancent à pas de tortue et des promoteurs qui n'ont pas encore entamé les démarches administratives. Cette situation perdure depuis plusieurs années. Sur les 79 projets qui ont été approuvés, seuls 14 sont opérationnels à ce jour. Quant aux autres, 33 sont en cours de réalisation et 9 sont sur le point d'être lancés. Il faut souligner aussi que 11 projets qui ont été attribués se trouvent à l'arrêt et une dizaine d'autres devront connaitre une procédure d'annulation. Les visites répétitives qu'a effectuées le premier responsable de la wilaya, M. Nacer Maaskri, dans cette zone depuis des années se sont avérées infructueuses. Le même constat, les mêmes engagements et les mêmes menaces de sanctions pour les investisseurs qui tardent à accélérer la cadence des travaux. En réalité, plusieurs d'entre eux sont confrontés à de multiples difficultés. Les demandes de raccordement au réseau électrique et de gaz qui ont été déposées au niveau des services concernés n'ont connu aucune suite. En outre, les tracasseries administratives ne sont pas de nature à débloquer les situations. Le retard de lancement des projets est dû principalement au non établissement des permis de construire. Lors de la dernière rencontre du wali avec les investisseurs au niveau de la zone industrielle, plusieurs mesures ont été prises pour mettre fin à l'anarchie qui y règne. Dans le cadre d'assainissement du foncier industriel, le wali a décidé d'annuler les actes de concessions et récupérer les terrains des investisseurs qui sont en justice avec le centre d'études et d'urbanisme de Blida (Urbab), propriétaire d'une majeure partie de la zone industrielle. Pour les retardataires, le même responsable avait déclaré que ceux qui ne commenceront pas les travaux n'auront pas leurs actes de propriété. M. Maaskri a également mis en demeure une trentaine d'investisseurs lors de sa dernière visite. «Ce sera la dernière mise en demeure pour ceux qui n'ont pas encore déposé leurs dossiers d'investissement. Nous avons actuellement plus de 200 dossiers en attente», a-t-il déclaré. Un appel a été également lancé aux promoteurs afin de se rapprocher de l'administration pour l'établissement de l'étude d'impact des projets. Ainsi, pour une exploitation rationnelle du foncier, le wali a demandé à ce qu'il n'y ait pas d'espaces en friche.