La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a exprimé hier son inquiétude quant à la dégringolade des prix du pétrole et appelle le gouvernement Sellal à prendre des mesures concrètes pour y faire face. «L'Algérie pourrait être touchée par les incidences de la chute des cours du pétrole», a-t-elle mis en garde, appelant à des mesures «immédiates et pratiques» face à cette situation. Mme Hanoune a précisé, à l'ouverture de la session ordinaire de la réunion de la commission des travailleurs du PT, que la baisse du prix du pétrole «impacte les économies des pays exportateurs, y compris l'Algérie qui doit prendre des mesures pratiques et immédiates afin de faire face à cette situation». Elle a souligné dans ce sens la nécessaire réduction du volume des importations, affirmant que la crise du régime capitaliste «détruit les pays et les nations, d'où la nécessité d'un débat sérieux et serein, loin de toute surenchère, en vue de faire face à cette situation». La secrétaire générale du PT s'est dite convaincue quant à «la possibilité de surmonter cette crise au regard des moyens dont dispose l'Algérie, notamment les réserves de changes, le Fonds de régulation des recettes et les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz, outre les potentialités gigantesques que recèle le pays en gaz de schiste». Mme Hanoune a affirmé que les enveloppes allouées par l'Etat «sont à même de permettre à l'économie nationale de se diriger vers la pérennité et de créer la richesse et l'emploi». Elle a préconisé l'encouragement de la production nationale, la mise en place d'une taxe sur la richesse et la révision de l'Accord d'association avec l'Union européenne «qui coûte au pays des pertes estimées à 1,4 milliard d'euros par an». Elle a souligné la nécessité de combattre les activités «parasitaires», de mettre fin aux «projets fictifs» et de lutter contre la corruption. Revenant sur l'importance que son parti accorde à la réforme politique, Mme Hanoune a préconisé une réforme qui éliminerait toutes les pratiques illégales ainsi que tous les facteurs de déliquescence. Selon elle, la réforme doit favoriser un véritable renouveau politique qui donnera naissance à des institutions crédibles dont les décisions seront «transparentes et indépendantes». La réforme politique reste étroitement liée à la lutte contre la corruption, a considéré la responsable, estimant que les propositions de sa formation permettent de faire face à la nouvelle conjoncture, de rétablir la confiance entre le citoyen et ses institutions et d'asseoir les bases pour l'édification de la deuxième République.