Tamanrasset a accueilli, le 6 décembre, au centre réservé à cet effet, 318 migrants nigériens, les premiers dans le cadre d'une opération de rapatriement vers leur pays d'origine. Le centre d'accueil de Tamanrasset (CAT) a reçu, le 6 décembre, le premier convoi de migrants nigériens concernés par l'opération de rapatriement enclenchée, récemment, par les autorités algériennes en collaboration avec leurs homologues du Niger. Au total, 318 migrants — 246 en provenance de la wilaya d'Alger et 72 de Djelfa — ont été accueillis dans ce centre, doté de 100 chalets d'une capacité d'hébergement de 12 personnes chacun, affirme le président du comité local de Croissant-Rouge algérien (CRA), Moulay Cheikh, en précisant qu'outre les volontaires de l'Union générale des étudiants algériens, 100 encadreurs du CRA ont été mobilisés pour veiller à l'organisation et au bon déroulement de cette opération supervisée par le premier magistrat de la wilaya, Mahmoud Djemaâ, et le consul du Niger, Abubakar Mohammed. En présence d'une délégation du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, de représentants des secteurs de la santé et de la solidarité nationale, M. Djemaâ a mis en relief les efforts consentis par les autorités des deux pays pour réussir cette opération qui entre dans un cadre purement humanitaire, mais aussi pour la consolidation des relations entretenues par les deux Etats. «Toutes les mesures ont été prises pour offrir confort et sécurité aux migrants pris en charge au niveau du CAT. Des moyens logistiques importants ont été aussi déployés afin de réussir cette opération qui revêt une importance particulière», a-t-il souligné. Tout en félicitant les autorités algériennes, le consul nigérien s'est montré satisfait de l'organisation et des moyens mis en place dans cette structure d'accueil.Il a, pour sa part, assuré que ses ressortissants seront accueillis dans de bonnes conditions au centre d'Agadez (Niger), lequel, affirme-t-il, est «doté de toutes les commodités adéquates». Après un long voyage par route à bord de bus (6) et de minibus (3), les migrants devant rallier leur pays d'origine, hier, étaient encadrés par une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, psychologues et paramédicaux. En effet, la direction de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya a mobilisé deux psychologues et cinq éducateurs spécialisés pour l'accompagnement des familles nigériennes durant leur séjour au CAT et leur transfert vers le Niger, via la localité frontalière d'In Guezzam. La direction de la santé et de la population a, de son côté, réquisitionné quatre médecins généralistes et quatre paramédicaux qui assureront, quant à eux, des consultations au niveau du CAT durant toute l'opération de rapatriement, affirme le DSP, Amar Bensenouci.