Le projet sera implanté sur un terrain inadéquat qui a connu un important glissement. Le CTC a décidé une chose et son contraire en l'espace d'une semaine. Tout le monde en parle à Naciria ; le projet portant réalisation de 100 logements socio-participatifs au centre-ville prend l'allure d'un mini-scandale. D'abord, l'assiette de terrain devant accueillir ce programme est, non seulement, exigüe mais très inclinée. Malgré cela, elle est convoitée de toutes parts pour la simple raison qu'elle se trouve au cœur de la ville. L'entreprise chargée de la réalisation a obtenu le projet en question auprès de la direction des équipements publics de la wilaya de Boumerdès. L'on a indiqué qu'elle a entamé les travaux de terrassement «avant même l'approbation des études par le CTC et l'obtention du permis de construire de l'APC». La liste des bénéficiaires dudit programme n'est pas encore finalisée par la commission de la daïra. L'entreprise en question aurait déjà perçu d'importantes sommes d'argent auprès d'une cinquantaine de souscripteurs voulant obtenir un appartement sur place ou un local au rez-de-chaussée. Des doutes planent sur ce projet. Sur le plan technique, le CTC (contrôle technique des constructions), a dit une chose et son contraire en l'espace d'une semaine. Dans un procès verbal datée du 26 novembre, le CTC a insinué que le site devant abriter le projet présente d'importants risques de glissements en raison de l'existence d'un talus de hauteur de 15 m en amont. «Nous tenons à signaler que les désordres constatés sur le site suite aux terrassements effectuées par l'entreprise de réalisation pouvant ainsi provoquer la dégradation de la voie du centre-ville et menaçant ainsi la stabilité des locaux et des bâtiments se trouvant en amont du talus. À cet effet, le CTC centre décline toute responsabilité quant aux désagréments et autres dangers qui peuvent survenir durant et après les travaux de terrassement», est-il écrit dans ladite correspondance, que nous reproduisons ci-contre. Ce qui a été prédit par le CTC a fini, d'ailleurs, par être confirmé en ce début du mois de décembre, puisqu'un important glissement de terrain s'est produit sur place, contraignant les autorités locales à fermer une route à la circulation automobile. Mais cela n'a pas dissuadé le CTC d'approuver les études. Chose qu'il a faite, contre toute attente, deux jours après le mouvement du sol. Maintenant, on se demande pourquoi on s'entête à réaliser le projet en question sur un site inadéquat ? Le CTC a-t-il reçu des pressions pour lever «son véto» et permettre à l'entreprise d'entamer les travaux ? Autant de questions qui taraudent l'esprit des habitants de Naciria et auxquelles ils souhaitent avoir des réponses.