En maturation depuis dix ans, l'Institut de Technologie et de Management d'Alger a finalement vu le jour la semaine dernière. Son initiateur, Malik Bouacida, directeur de Master 2 Management et responsable de coopération Algérie à l'Ecole de Management de Strasbourg, le considère comme une modeste contribution de la diaspora au développement du pays. Car tout est encore à faire, et a plus forte raison dans le secteur de la formation. Une contribution pédagogique, mais aussi financière du fait que tout l'investissement soit une enveloppe de quelque 100 000 euros provient des fonds propres des associés dans le projet. Le centre n'est pas destiné aux nouveaux bacheliers, du moins pas dans un premier temps, mais se veut un outil de formation pour les cadres, managers, chefs de projet, logisticiens, etc, qu'ils soient dans le privé ou dans le public, entreprises ou organismes. Certains cadres de l'administration publique, notamment dans le secteur de l'enseignement supérieur, bénéficient déjà de programmes de formation dans le cadre de partenariat avec l'Ecole de management de Strasbourg. Il s'agira de pouvoir prodiguer la même qualité d'enseignement en Algérie pour d'autres cibles similaires. L'institut propose à ce titre des formations courtes ou sur-mesure, qualifiantes ou diplomates, intra ou interentreprises se fondant notamment sur les ressources pédagogiques de la Strasbourg Business School avec laquelle l'école a conclu un partenariat. Deux types de formations seront dispensées, l'une technique dans les domaines de l'environnement, de la logistique, du transport ou encore de l'agronomie et l'agriculture. L'autre dans le management (marketing, management de projet, contrôle de gestion, etc). Quant à la ressource humaine, elle sera composée d'enseignants aussi bien locaux qu'étrangers. Le but étant de pouvoir faire intervenir «les meilleurs» dans leurs domaines respectifs, insiste Malik Bouacida. Les premiers cours devraient débuter avec l'entame de la nouvelle année.