Le continent doit multiplier ce type de rencontres afin de favoriser la coopération entre les pays africains et instaurer des programmes de lutte contre le terrorisme qui gangrène le continent», affirme Hamady Traoré, universitaire et politologue malien. «Les pays africains ont le devoir d'assurer leur propre protection et celle de leurs voisins puisque la nouvelle donne de l'insécurité régionale concerne tout le monde», dit-il. Ce forum, comme le soulignent les organisateurs, rassemblera les acteurs-clés de la sécurité en Afrique et vise à approfondir le dialogue stratégique entre Africains et partenaires internationaux pour une vision partagée des menaces actuelles et à venir sur le continent, ainsi que des réponses à y apporter, à créer un espace international qui rassemble tous les acteurs et experts africains et internationaux concernés par les questions de paix et de sécurité en Afrique. Les participants discuteront des thématiques suivantes : la gestion des crises, la sûreté et la sécurité maritimes, la lutte contre le terrorisme, les réponses aux crises sanitaires, la coopération internationale, les réponses militaires et civiles aux crises, ainsi que l'environnement sécuritaire et le développement économique. D'autre part, la réflexion devra aussi porter sur le renforcement d'une stratégie africaine, en appui aux efforts et actions de l'Union africaine et de ses partenaires institutionnels, sur les défis sécuritaires auxquels est confronté le continent, la gestion des conflits actuels et les menaces nouvelles. Il faut savoir que c'est lors du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre 2013 à Paris, que les chefs d'Etat et de gouvernement ont soutenu la proposition du Sénégal d'accueillir, à Dakar, un forum sur ce thème. Des personnalités de haut rang prendront part à cette rencontre, dont quatre chefs d'Etat : Macky Sall (Sénégal), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Idriss Déby Itno (Tchad) ; ainsi que des ministres : Jean-Yves Le Drian (France), Mohamed Bazoum (Niger) et Ramtane Lamamra (Algérie). En outre, des experts et des diplomates sont attendus : Hervé Ladsous et Saïd Djinnit de l'ONU, Smaïl Chergui de l'Union africaine, quelques chefs militaires et des dirigeants d'instituts spécialisés.