Le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, a assisté, mercredi dernier, à un exercice de combat près de la base des forces spéciales à Biskra, lors de sa tournée dans la 4e Région, qui l'a mené aussi à Ouargla et Djanet. L'exercice reproduit une opération de traque d'un groupe terroriste qui s'introduit dans le Sahara algérien pour kidnapper des otages. Les paras des 12e, 18e et 104e régiments des forces spéciales ont participé à cet entraînement qui sera généralisé sur plusieurs mois à la 6e et à la 3e Régions militaires. Ces exercices, planifiés depuis la mi-novembre par le commandement militaire, mobilisent, aux côtés des forces spéciales de l'infanterie et de l'antiterrorisme, les troupes de la gendarmerie et les forces aériennes et incluent des entraînements sur la lutte contre des groupes lourdement armés et très mobiles grâces à des véhicules tout-terrains puissants. Nos sources ont expliqué à El Watan Week-end que l'objectif de ces entraînements à grande échelle est de se tenir prêt face aux menaces des groupes terroristes aux frontières Est. «Ces groupes n'ont pas les capacités de faire face à la suprématie militaire et technique de l'ANP, précise une source militaire, mais nous devons préparer nos forces pour le pire des scénarios et renforcer du coup la sécurité de nos frontières.» Lors d'une longue réunion avec des hauts officiers de la 4e RM, du DRS et de la Gendarmerie, ainsi que des responsables des garde-frontières, jeudi dernier à Ouargla, Ahmed Gaïd Salah avait évoqué des alertes concernant la possibilité de pénétration depuis la Libye d'éléments salafistes armés, alliés à Daech, pour commettre des rapts d'Occidentaux ou des attentats sur le territoire algérien.