La production halieutique reste dérisoire sur le littoral de la wilaya en dépit de l'existence de quatre ports de pêche, de 280 embarcations entre thoniers, bateaux et petits métiers. La production halieutique ne cesse de régresser, passant de 8000 tonnes en 2007 à 3000 tonnes en 2014. La sardine est la plus touchée par cette baisse constante qui est due à «la raréfaction des ressources halieutiques en Méditerranée», à en croire le directeur de la Pêche, Abed Abderrahmane. Ce phénomène est aggravé, selon lui, par la pollution marine, le changement climatique et la manière dont sont exploités les stocks halieutiques. Du coup, le recours à l'aquaculture est devenu inévitable, aux yeux des responsables du secteur, pour combler le déficit de l'offre de poissons. Ainsi, 10 projets ont été agréés et 4 autres sont en cours d'étude. «Les investisseurs retenus ont déjà reçu leur décision d'exploitation, et bénéficieront du nouveau dispositif d'aide à la création d'unités aquacoles», a annoncé le directeur de la Pêche, ajoutant que la production aquacole attendue est estimée à 10 000 tonnes de poissons par an en offshore. En parallèle, il a été procédé à la création d'une conserverie à Mainis et d'une unité de construction navale à Sidi Akkacha. La première produit de la conserve de sardines et emploie 70 femmes tandis que la seconde usine est spécialisée dans la fabrication d'embarcations de pêche de 9 à 14 mètres. En matière de formation, 80 stagiaires, notamment des marins, des électro-motoristes et des patrons côtiers, sont inscrits à l'annexe de l'institut national de la pêche et d'aquaculture d'El Marsa.