La population de la wilaya de Béjaia assiste désolée aux querelles que se livrent ses représentants de l'assemblée populaire de wilaya. Pour la deuxième fois consécutive, les travaux de la session ordinaire programmée par cette instance élue, dimanche, sont ajournés. Sous prétexte du «disfonctionnement et l'inertie des cinq commissions permanentes», une alliance des partis politique RCD, FLN et des ex-militants du FFS qui se sont regroupés sous le sigle FSLD (Forum socialiste pour la liberté et la démocratie) ont demandé le remaniement de ces commissions. Ils ont fait appel, à cet effet, à l'application des articles 26, 34 et 37 du règlement intérieur de l'assemblée. Pour les élus protestataires qui totalisent 22 élus sur les 43 que compte cette APW, le Président n'a, d'autre choix, que d'accéder à la demande et appliquer le règlement intérieur de l'APW puisque c'est la majorité qui l'exige. Ce qu'on a présenté comme l'opposition au sien de cette assemblée est décidée d'en découdre avec un Président de l'APW (FFS) qui ne semble pas résolu à rajouter ce point de discorde à l'ordre du jour des sessions ordinaires. Ainsi, le citoyen reste suspendu à l'issue des tractations qui doivent se tramer d'ici la prochaine rencontre qui se tiendra probablement à huit clos. Tel est le souhait du P/ APW qui appelle au passage à la sérénité et au sens de responsabilité des élus. «Les élus ont demandé de rajouter à l'ordre du jour, un point, celui de débattre du fonctionnement de l'APW. Nous n'avons pas refusé cette proposition. Seulement, nous avons émis le souhait de le faire ultérieurement et en dehors de l'hémicycle», a déclaré le président de l'APW Mohamed Bettache. Pendant que la majorité se bat «pour un meilleur fonctionnement» de l'APW avec le même code restrictif de wilaya, beaucoup de projets et des centaines d'associations et travailleurs attendent, respectivement leur enveloppes financières et subventions. La première entorse faite au code de la wilaya est le retard dans l'adoption du budget primitif de l'exercice 2015 qui devait être voté avant le 31 octobre de l'année en cours.A ce rythme, d'autres projets seront retardés si les antagonistes n'arrivent pas à une solution, ou à un compromis puisque qu'il s'agit, pour eux, de la politique plus qu'il en est question de gestion. L'ordre du jour qui a été consigné à débat intéresse de plus près les Béjaouis. Il porte sur l'examen du problématique secteur du foncier, de l'eau et de l'examen et adoption des fameux PDAU et autres questions liées au développement local.