Le sempiternel casse-tête du foncier industriel contrarie les plans d'expansion de Merinal. Les laboratoires Merinal, qui s'imposent désormais sur le podium des meilleures industries pharmaceutiques, ne comptent pas s'arrêter là. L'entreprise voit loin, bien que la bureaucratie et le sempiternel casse-tête du foncier industriel contrarient ses plans d'expansion. En effet, depuis maintenant trois années, un projet de complexe pharmaceutique subit les pires blocages par l'administration centrale, au moment où les discours sur la relance de l'industrie nationale sont légion. L'administration oppose le déficit en foncier industriel aux plans d'investissement de Merinal, une entreprise qui met sur le marché, annuellement, 50 millions de boîtes de médicaments, mais qui exporte, surtout, vers sept pays. Pour ce producteur qui a blanchi sous le harnais dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, la spéculation sur le foncier industriel est «une catastrophe pour les investisseurs et une aubaine pour les parasites». Dans la zone industrielle de Oued Smar (Alger), à titre d'exemple, les vrais industriels se comptent sur les doigts d'une seule main. «C'est une situation d'autant plus démotivante, lorsqu'on sait, par exemple, que nous sommes moins de 10% d'industriels dans la zone industrielle de Oued Smar», s'indigne le directeur général des laboratoires Merinal, rencontré dans les locaux de son entreprise. Pas question toutefois pour Meriral de baisser pavillon et/ou de se retirer sur l'Aventin. Compétences algériennes Si Merinal arrive aujourd'hui en cinquième position parmi les plus grosses cylindrées du secteur, c'est qu'un vrai travail de fourmi a été effectué pour placer l'entreprise au plus haut niveau de l'exigence normative. Merinal est bien notée en la matière. L'entreprise de Nabil Mellah qui fait travailler aujourd'hui 560 collaborateurs mise plus que jamais sur la ressource humaine, particulièrement les compétences algériennes. «Nos réalisations nous les devons aux 560 collaborateurs qui sont l'âme de Merinal. Nous avons, dès le début, tenté de faire de Merinal un vecteur qui offre à des talents algériens les meilleures conditions pour pouvoir exprimer leurs compétences», souligne le directeur général de Merinal. «Ils ont permis à Merinal d'être aujourd'hui en mesure de respecter les normes de qualité les plus strictes, comme l'atteste notre validation comme site producteur pour de grandes multinationales», ajoute-t-il sur sa lancée. C'est dire que la ressource humaine est l'un des plus importants facteurs-clés de la réussite de Merinal. Ses ventes de médicaments affichent une courbe résolument ascendante. Pour les responsables de ce laboratoire, il n'est pas question de rompre avec la tradition des belles performances. Il n'est pas non plus question de poursuivre une cure d'amaigrissement puisque l'entreprise envisage, à l'inverse, de défendre son projet de complexe pharmaceutique, dont la mise sur pied lui permettrait de revoir à la hausse ses indicateurs de performance et, par ricochet, ceux de l'industrie pharmaceutique.