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“donner la priorité aux entreprises de production”
NABIL MELLAH, DIRECTEUR GENERAL DE MERINAL, À LIBERTE
Publié dans Liberté le 26 - 01 - 2011

Médecin de formation, Nabil Mellah est directeur général du laboratoire Mérinal, spécialisé dans la production pharmaceutique et plus particulièrement le générique. L'entreprise familiale, dont les activités ont débuté en 2002, est gérée par une équipe dirigeante jeune et dynamique, et compte à l'heure actuelle 320 employés. Nabil Mellah est également secrétaire général de l'Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop). Il a accepté de répondre à nos questions.
Carrière Algérie : Monsieur Mellah, pouvez-vous nous dire quels ont été les problèmes que vous avez rencontrés durant la réalisation de votre projet ?
Nabil Mellah : Il y en a eu beaucoup, par exemple pour obtenir notre agrément provisoire qui permettait de faire les demandes de lignes de crédit, la réglementation nous demandait à l'époque de recruter un pharmacien industriel, sachant que l'Algérie ne possède pas cette formation.
Heureusement pour nous la réglementation stipulait qu'on pouvait prendre à la place un pharmacien ayant une expérience de deux ans dans l'industrie pharmaceutique. La deuxième problématique que nous avons rencontrée, c'est que nous avions obtenu par le biais du Cneru, la jouissance d'un terrain industriel pour lequel nous n'avions pas d'acte pour autant. Cela nous a empêché d'accéder au crédit bancaire et nous a obligé à nous retourner vers une ligne de crédit internationale, le Fades, et nous avons réussi à obtenir la délivrance par une banque publique algérienne d'une lettre de garantie pour mettre en place cette ligne de crédit étrangère.
Il nous a fallu deux ans entre le démarrage de notre ligne de crédit et le début de l'activité. Ça n'a pas été évident, mais on s'est accroché.
Avez-vous d'autres projets en tête ?
Oui, nous avons des projets d'investissement mais nous nous retrouvons confrontés au problème du foncier industriel. L'Etat a procédé par le biais de l'l'Agence Nationale d'Intermédiation et de Régulation Foncière (Aniref) à la mise en place de la concession par mise aux enchères, ce qui a fait flamber les prix et a rendu l'accès à la location très difficile. Il s'agit de donner la priorité aux entreprises qui produisent et qui apportent donc de la richesse au pays, au lieu de favoriser l'émergence de parcs à container.
Qu'en est-il de l'Andi ?
L'Andi aujourd'hui nous permet d'acquérir des équipements en exonération des droits des taxes. Ça fonctionne bien, hormis le fait qu'une fois que vous avez fini de bénéficier de ses avantages pour l'acquisition de vos équipements, vous vous retrouvez à payer des droits de douane sur l'importation de pièces de rechange pour vos machines.
Parlez-nous de votre business plan.
Il a été très difficile à faire, car nous manquions cruellement de données. Nous avons perdu beaucoup de temps pour récolter et traiter les informations. Nous l'avons établi de manière rationnelle. Par la suite il faut être en adaptation permanente sur le terrain. Quand on vous dit en fin d'année que la lettre de crédit passera début janvier à 59 jours alors que habituellement nous travaillons avec nos fournisseurs, avec des lettres de crédit à 90 jours, voire 120 jours. Je peux vous dire que tous nos plans de financement sont à revoir. Je veux bien qu'on parle de business plan, mais pour cela l'opérateur doit avoir une visibilité sur moyen et long terme.
La nouvelle réglementation va vous pousser à augmenter votre production, quelle est votre politique de recrutement ?
La nouvelle réglementation à laquelle a appelé l'Unop concernant le soutien de l'industrie nationale a été mise en place. C'est une décision courageuse ; le problème est que nous avons actuellement un environnement réglementaire et bureaucratique, qui ne nous permet pas de répondre à nos objectifs, à savoir couvrir le marché national à hauteur de 65%. Il s'agirait de lever certaines entraves et contraintes pour y arriver.
Par rapport au recrutement, il y a une chose à laquelle nous croyons au sein de Mérinal : c'est que la véritable richesse d'une entreprise, ce sont ses ressources humaines. Recruter et former ont toujours été nos priorités.
Est-ce-que c'est difficile de recruter en Algérie ?
Oui et non. Oui, par ce qu'il n'y a pas de formations dans le domaine de la pharmacie industrielle, et non par ce qu'il y a une jeunesse algérienne qui ne demande qu'à se donner à fond pour l'entreprise pour laquelle elle travaille. Moi je suis scandalisé quand j'entends certains responsables dire que nous n'avons pas de compétences en Algérie. Vous savez, il faut faire la différence entre compétences et formation. Les compétences ne manquent pas en Algérie, à nous de savoir les exploiter.
Pourrait-on justement envisager un partenariat entre l'université et l'industrie pharmaceutique pour la mise en place de formations sur le terrain ?
Ces projets existent. Les sociétés de l'Unop se sont proposée pour être des terrains de stage pour le diplôme de pharmacie industrielle. Nous proposons également des stages de formation pour les techniciens.
Il y a des volontés de part et d'autre qui se concrétisent de façon individuelle pour le moment. Nous somme s en discussion avec le ministère de l'Industrie pour la création d'un centre technique pour l'industrie pharmaceutique.
Plus spécifiquement, votre avis sur les métiers de la logistique qui sont nouveaux ?
On dit de la supply chain que c'est le métier le plus compliqués. C'est un métier d'autant plus compliqué en Algérie, que nous n'avons pas de visibilité sur les délais de dédouanement. À partir de là, il devient très difficile de faire un plan d'importation d'intrants et d'évaluer le stock de sécurité sur lequel se baser.
Vous avez un turn-over faible comment retenez-vous vos équipes ?
Moi je suis scandalisé quand j'entends certains responsables dire que nous n'avons pas de compétences en Algérie.
Nous avons un turn-over très faible car nous nous sommes dit à Mérinal, que nos équipes étaient notre richesse et nous faisons tout pour les garder. D'un point de vue managérial, nous n'avons pas un management vertical de chef, sous-chef, etc.
La mission du manager est de réunir les conditions de travail optimales, pour tirer le meilleur de son équipe et lui permettre d'exprimer ses talents.
Par ailleurs nous avons mis en place un système de rémunération qui permet aux employés de profiter de la richesse de l'entreprise.


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