Une trentaine de familles croupissent encore dans des garages loués chez des privés dans le quartier des 56 logements au chef-lieu de la wilaya. Leur situation n'a pas changé d'un iota depuis des années. La plupart des habitants des garages ont passé entre 6 et 20 ans dans la misère et la désolation. Pour défendre leur cause, les habitants ont créé une association appelée «association des garages», qui se portera comme porte-parole auprès des autorités locales. Plusieurs requêtes et correspondances ont été adressées aux responsables locaux depuis 2009. Sauf que les résultats étaient contre toute attente. «La commission n'a pas fait son travail. Les familles qui vivaient dans les garages depuis 20 ans n'ont pas bénéficié de logements, tandis que d'autres qui sont venus après ont figuré sur la liste des bénéficiaires de logements», déclare Mustapha Hachali, représentant «des résidents des garages». Les conditions de vie dans les garages sont, le moins que l'on puisse dire, difficiles. Exigüité, insalubrité, inexistence d'électricité et d'eau potable et cherté du loyer qui varie entre 8 000 et 10 000 DA. En plus, selon les témoignages des concernés, les maladies respiratoires et allergies sont monnaies courantes parmi eux. Les familles partagent leur vie avec les rongeurs. Les enfants sont les plus exposés au danger. Toute cette misère n'a pas fléchi la volonté des 30 familles à aller jusqu'au bout de leur revendication, à savoir, un logement décent qui préserve leur dignité. «Nous demandons que la commission chargée de notre dossier revienne sur les lieux. Qu'ils nous disent une bonne fois pour toute, si nous avons droit ou pas à un logement. Le chef de daïra n'a pas voulu nous recevoir», déplore M. Hachali.