«Le recours à la crèche pour le gardiennage de l'enfant est devenu incontournable», souligne Yasmina, sociologue. «Si le phénomène bascule dans le sens purement commercial, l'on risque d'exposer l'enfant, encore fragile, à de sérieuses mésaventures», dit-elle. Les crèches ont proliféré tels des champignons pour atteindre les dizaines, mais seulement dix sont autorisées. «Nous avons toujours alerté les gérants de crèches informelles sur les éventuels risques que pourra encourir l'enfant et nous les avons toujours invités à se rapprocher de nos services pour s'y conformer à la réglementation, mais leur réticence est toujours de mise», a souligné un cadre de la DASS qui reconnait que l'exigence de cinq années d'expérience professionnelle et le diplôme spécialisé ont beaucoup freiné les postulants. Seulement, sans se soucier de cet agrément, certains ont ouvert des établissements. Ainsi, l'on trouve des crèches dans des garages. Certaines manquent d'issue de secours, d'autres sont exigües et les enfants sont entassés. Même la nourriture est décriée dans certains cas. Pour le directeur de la DASS, Djamel Rahim, «c'est au niveau de la crèche que l'on peut protéger l'enfant et lui garantir une évolution saine», en soulignant la nécessité d'un encadrement fait d'éducatrices ou d'éducateurs qualifiés.