Si on ne peut pas énumérer de façon exhaustive toutes les défaillances en matière de développement local dans la commune de Sidi Merouane, celle de l'éclairage public reste la tare dont presque tout le monde s'aperçoit chaque nuit que Dieu fait. En effet, des quartiers entiers sont plongés dans le noir, tant dans le centre urbain que dans les agglomérations périphériques. Dans certains quartiers, le système d'éclairage nocturne est inexistant, comme c'est le cas pour ceux de Mecheta Lakbira. Et parfois, comme pour le quartier d'El Mazria par exemple, le système d'éclairage est là, mais il fonctionne par intermittence. Une situation désobligeante, du reste, qui fait jaser les riverains depuis des lustres. Le quartier d'El Mazria, équipé tout récemment d'un système d'éclairage public flambant neuf, ne profite des bienfaits de la lumière en période nocturne qu'une nuit tous les cinq ou six soirs. Ledit système d'éclairage, installé en 2013, s'avère, disons par euphémisme, défaillant, car pour les habitants du quartier, il est«complètement obsolète». A ce propos, l'un des habitants du quartier, L. Ahcene, ancien professeur d'anglais, nous dira : «Les ampoules électriques installées dans le quartier ne s'allument que rarement, une fois tous les cinq jours. Pour se frayer un chemin dans le noir, on a pris l'habitude d'utiliser les torches des téléphones.» Dans ce sillage, notre interlocuteur précise que c'est le transformateur électrique installé dans le quartier qui n'est pas performant. «Il est ou bien de faible intensité électrique, ou bien vétuste. Mais je crois qu'il est plutôt vétuste ou déglingué, car certains de ses équipements périphériques, comme le disjoncteur, sont immobilisés par des morceaux de bois.». Notre interlocuteur soulève, par ailleurs, le problème à répétition des chutes de câbles électriques dans le quartier. «Alimenté par un réseau aérien de moyen tension, le quartier a connu, ces trois derniers mois, des chutes de câbles électriques à deux reprises, des accidents qui ont fait paniqué les citoyens et leur ont provoqué bien des désagréments» Les autorités saisies, mais en vain De nombreuses plaintes ont été adressées aux responsables municipaux, tant par les habitants d'El Mazria, qui réclament la normalisation du système d'éclairage public de leur quartier, que par des habitants de quartiers dépourvus d'éclairage nocturne, mais, à en croire nos informateurs, aucune suite n'a été donnée à leurs doléances. «On a parlé plus d'une fois au maire, on s'est présenté collectivement à son bureau, mais sans résultat». Soulignons que cette malencontreuse situation n'est malheureusement pas l'apanage des seuls quartiers périphériques de la commune, car l'obscurité s'étend jusqu'au centre urbain, où la densité démographique, l'une des plus élevées à l'échelle nationale, atteint les 650 individus au km2, selon une monographie réalisée en 2013 par la wilaya.