Suite à l'incarcération de Brahim Ouarets, PDG d'Algérie Télécom, à la prison d'El Harrach, une journée de protestation a été observée, hier, par les travailleurs d'AT au niveau de la direction générale de l'entreprise ainsi qu'aux différentes agences commerciales (Actel) à travers la wilaya d'Alger. « C'est une journée de protestation et de mobilisation, organisée suite à l'emprisonnement du PDG. C'est aussi un appel lancé au président de la République, qui est le premier magistrat du pays, pour libérer ce haut cadre considéré par les travailleurs de l'entreprise comme étant honnête et intègre », a déclaré M. Mahmoudi, secrétaire général de la section syndicale au niveau de la direction générale d'AT. Le syndicaliste a affirmé, cependant, qu'il y a une « étrange volonté » à « casser » Algérie Télécom. Cet interlocuteur a étayé ses affirmations par la suspension de la promotion du téléphone sans fil gratuit (WLL), entamée le 5 juillet dernier et qui a connu, selon des spécialistes du marché des télécoms, une grande réussite auprès du public. Au moment de la nomination de M. Ouarets en qualité de PDG, le chiffre d'affaires de l'entreprise avoisinait les 34 milliards de dinars. Aujourd'hui, l'entreprise totalise un chiffre d'affaires de 124 milliards de dinars, ce qui lui permet d'être classée en deuxième position, juste après le groupe Sonatrach. « Pourquoi cherche-t-on à détruire des cadres de cette envergure ? », s'est interrogé notre interlocuteur. Le mouvement de protestation risque de s'étendre, dès aujourd'hui, à l'ensemble des agences Actel sur le territoire national, atteste-t-on. Par ailleurs, une source, sous couvert de l'anonymat, a affirmé que des personnes, ayant des liens directs avec la passation des marchés figurant dans les chefs d'inculpation, n'auraient pas été inquiétées par les enquêteurs.