Théoricien ou expérimentateur, qu'il exerce dans les sciences de base ou dans les sciences appliquées, le chercheur algérien, comme ceux du reste du monde, est mû par une volonté grandiose de construire une recherche de qualité. Quels que soient son projet ou son étude, le chercheur est constamment à la quête d'une production scientifique qui sera proche des préoccupations de la société, significative, éclairante pour l'humanité et porteuse d'innovations, de changements et de savoir-faire. S'il est — souvent — suffoqué par certaines contraintes et restrictions enrayant l'avancée de ses recherches, l'ardeur, l'amour pour le métier et la compétence qui ornent son esprit scientifique l'ont porté à faire face à ces entraves. Force est de reconnaître que le scientifique algérien maîtrise au mépris de tous les freins les technologies les plus complexes, forme des étudiants et donne des conférences. Son but est surtout d'élargir le champ des connaissances dans le domaine de sa spécialisation. Or, il convient de souligner que le parcours du chercheur algérien n'est pas celui du chercheur d'Harvard ou d'Oxford. Car il doit, en plus du devoir de recherche, effectuer la quête des subventions. Comme l'argent est le nerf de la guerre, il est également le sang de la recherche scientifique. Sans subvention, ce scientifique est comme un chirurgien sans outils, un peintre sans pinceau. Etant donné que le pays n'en est que dans les premiers balbutiements de la recherche, et vu son grand retard dans la production du savoir scientifique qui l'empêche de surfer à temps avec les grandes nations de la science, le chercheur algérien ne désire qu'une véritable reconnaissance de son travail, dans la mesure où ses projets peinent à être concrétisés. Malgré tous ses efforts, sa volonté d'apporter un essor dans le domaine de la science, le chercheur algérien demeure le protagoniste discret.