La dynamisation du programme "sciences et Islam" pour "promouvoir" le dialogue entre les sciences et les religions, a été mise en exergue dimanche, à Constantine, lors du colloque international sur "les débats contemporains entre sciences et religion : quelle place pour l'islam". "Cette même recommandation est issue de celles du congrès tenu en 2008 à Doha (Qatar) qui a regroupé de nombreux scientifiques et théologiens musulmans", a-t-on expliqué lors la deuxième journée de cette rencontre organisée par l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine. Présidé par l'astrophysicien algérien de renommée internationale, Nidhal Guessoum, le programme "sciences et Islam" compte parmi son noyau de départ, un groupe de scientifiques musulmans et non musulmans qui ambitionnent d'impulser la formation de chercheurs, théologiens et scientifiques musulmans afin de "renforcer la contribution de l'Islam dans le dialogue entre la science et la religion qui a connu ces dernières décennies des avancées considérables en Occident", ont expliqué les participants. Les révolutions scientifiques et technologiques de ces dernières décennies, ont donné lieu, en Occident, à un flux considérable de publications et de productions scientifiques et ont été suivies par la mise en place, au sein des plus grandes universités européennes et américaines, comme Cambridge et Oxford en Angleterre ou Berkeley et Harvard aux Etats-Unis, de chaires consacrées au dialogue entre la science et la religion, souvent dirigées par des savants de renommée internationale ou des prix Nobel, a-t-on souligné lors de ce colloque. En France, le débat entre sciences et religions suscité par les progrès scientifiques, a vu naître en 1995, l'Université Interdisciplinaire de Paris (UIP) qui diffuse et confronte les savoirs, à partir de l'étude des paradigmes scientifiques contemporains. Le secrétaire général de l'UIP, Jean Staune est le seul membre non musulman du programme "Sciences et Islam", précise-t-on. Présent au colloque de Constantine, il a expliqué dimanche, que son adhésion au programme "Sciences et Islam", "émane de (sa) conviction que toutes les religions gagneront ensemble, ou perdront ensemble, face aux défis que posent les avancées fulgurantes de la science et les évolutions que connaissent les sociétés d'aujourd'hui".