Deux rapports, extrêmement critiques qui ont, au final, mis à nu toutes les tares du secteur. Deux rapports, l'un émanant de la direction de l'éducation nationale, le second de la Commission de l'Education, de la Formation Professionnelle et de l'Enseignement Supérieur ont été, lundi dernier, au cœur des travaux de la quatrième et dernière session de l'année 2014 de l'APW de Guelma. Deux dossiers, extrêmement critiques qui ont, au final, mis à nu toute les tares du secteur. Bien que récemment installé dans ses fonction à Guelma, le directeur de l'éducation à fait montre d'une parfaite maitrise et dans les moindres détails de la situation qui prévaut dans les écoles, collèges et lycées de la wilaya. En effet, selon ce responsable la prochaine rentrée scolaire 2015-2016 verra le taux d'occupation des élèves par classe, pour les terminales, revenir à des proportions acceptables, notamment avec la suppression de la double cohorte. Le secteur de l'éduction connait aussi, selon le rapporteur, un problème d'affection de 122 enseignants sur le terrain alors que leurs postes budgétaires n'existent même pas. Comme cela été prévisible, la prime des 3000 dinars n'a pas connu un bon départ avec la grève des intendants. Ainsi, le taux d'octrois a atteint les 63%. Cette prime devrait toucher quelques 57000 élèves des couches défavorisées de la wilaya. Le fonctionnement actuel des cantines scolaires n'a pas convaincu le directeur du secteur. «Le repas d'un écolier coûte 40 dinars. Ce n'est pas avec cette petite somme que nous pouvons nourrir nos enfants» dira-il en substance, et d'ajouter «pire encore le secteur de l'éducation ne dispose pas de cuisiniers qualifiés ou diplômés et l'hygiène dans certains locaux laisse à désirer». Réalisation de plusieurs projets Sachant que le parc actuel est de 274 établissements dans le primaire, 82 collèges et enfin 38 lycées, la direction de l'éduction nationale à Guelma, a émis des propositions de projets pour le prochain quinquennat 2015-2019. Ce secteur envisage la réalisation de 43 groupes scolaires, 19 cantines et 33 classes en extension dans le primaire. 24 CEM dont trois en demi-pension. 13 lycées et autres équipements destinés à l'éducation sportive en plus des projets en cours pour juguler la pression de la prochaine rentrée notamment avec la construction de nouveau groupes scolaires dans les communes de Khezras, Ain Makhlouf, Nechmaya et Bouchegouf et autant de collèges et lycées. Le rapporteur de la Commission de l'Education, de la Formation Professionnelle et de l'Enseignement Supérieur, a quant à lui présenté, projection vidéo à l'appui, les conditions défavorables dans lesquelles étudient les élèves. Plusieurs établissements ont été filmés à travers la wilaya. Cependant, nous retiendrons le cas de l'école Mouloud Feraoune (Ex-Anatole France) de Guelma, l'une des plus anciennes du chef-lieu, est un exemple de grave atteinte à l'intégrité de l'institution éducative. Ainsi, si l'édifice est imposant à l'extérieur, ce qui s'y passe à l'intérieur est outrageant à plus d'un titre. Des dépendances de l'école sont squattées, depuis de longues années par plusieurs personnes prenant du coup en otage le bien-être des élèves et corps enseignant. Selon le rapporteur, la commission qui s'est déplacée sur les lieux a découvert la présence d'intrus, telle une «Guezana !», liseuse de bonne aventure, ou encore des «femmes de mœurs légères», selon certains élus. La présence de cannettes et tessons de bières sur le parvis de l'institution ne manque pas de renforcer le constat accablant.