Le sélectionneur national, le Français Christian Gourcuff, est revenu, hier lors de la conférence de presse qu'il a animée à la salle des conférences du stade du 5 Juillet, sur la liste des éléments choisis pour prendre part à la CAN-2015, notamment les deux qui ont remplacés Belkalem et Abeïd, déclarés forfait. D'après lui, il s'est basé sur trois critères, à savoir les qualités individuelles, la complémentarité et l'aptitude mentale à vivre dans le groupe surtout de ce qui est des potentiels remplaçants. C'est ce qui a présidé à opter pour Cadamuro et Kashi qui ont été appelés à remplacer Belkalem et Abeïd. Si, selon le coach, le choix de Cadamuro fait l'unanimité, ce n'est pas le cas de Kashi dont certains lui auraient préféré, par exemple, Guedioura. A ce propos, le sélectionneur national a laissé entendre qu'il voulait surtout, en se référant toujours aux trois critères, un joueur qui accepte son statut de remplaçant. Par ailleurs, Gourcuff reconnait qu'il y a eu des changements dans la programmation de ce stage qui a débuté samedi au Centre technique national de Sidi Moussa. Alors qu'il voulait regrouper les joueurs vendredi, un jour avant, l'instruction de la Fifa, qui a autorisé les clubs, dit-il, à disposer de leurs joueurs jusqu'au 5 janvier, a quelque peu chamboulé ses plans. Pour le coach, même si tous les joueurs rejoigneront le lieu du stage aujourd'hui, le groupe ne pourra s'entraîner au complet qu'à partir de mercredi puisque les joueurs qui ont disputés, hier, des matchs avec leurs clubs ne pourront pas s'entraîner avec les autres. Le sélectionneur a également évoqué d'autres points. D'après lui, il n'est pas possible de programmer deux rencontres amicales durant ce stage d'une dizaine de jours. Le travail à l'entraînement est tout aussi important, insiste-t-il. Une seule rencontre amicale (face à la Tunisie le 11 janvier) suffit. Par ailleurs, pour le choix de la date du 15 janvier pour le départ vers la Guinée équatoriale, Gourcuff a encore rappelé que les conditions d'entraînement sur place ne sont pas bonnes. «On a préféré rester là où il y a des conditions optimales», a-t-il affirmé. Pour le reste, «quatre jours suffiront pour s'acclimater à l'environnement ambiant en Guinée équatoriale», a-t-il ajouté. Pour ce qui est des objectifs tracés, le sélectionneur national a, encore une fois, déclaré qu'il s'agit pour lui «de gagner tous les matchs». Il a insisté sur le fait que si le groupe va en Guinée équatoriale, c'est pour remporter le trophée. Mais, a-t-il signalé, cela est l'objectif de toutes les équipes qui seront sur place. En somme, Gourcuff refuse toujours de s'exprimer en termes d'objectifs tracés par la FAF. En cas d'élimination précoce, déposera-t-il sa démission ? Là-dessus, le technicien français dira qu'il ne dispose pas d'éléments d'information et qu'il faut poser la question au président de la FAF. «Dans un tel cas de figure, si on me demande de continuer le travail, je suis prêt, sinon, il n'y a aucun problème», a-t-il affirmé. En dernier lieu, le coach a déclaré qu'il faut que l'équipe fasse preuve d'ambition et d'humilité. «Si un groupe part pour une compétition pareille avec l'idée qu'il l'a déjà remportée, c'est mauvais signe.» La mission sera difficile, a-t-il ajouté, dans ce groupe C, composé de l'Afrique du Sud, du Ghana et du Sénégal. «Chacune des quatre équipes a ses chances», a souligné Gourcuff.