Des habitants de six villages réclament la levée des oppositions pour entamer les travaux de raccordement du gaz. La protestation des citoyens de l'aârch Nath Zikki, dans la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de km à l'est de Tizi-Ouzou, enclenchée depuis mercredi denier, se poursuit avec la même opiniâtreté et la même détermination pour amener les autorités de la daïra et des APC de Bouzeguène et d'Aït Zikki à intervenir dans les plus brefs délais, auprès des comités de villages où un véto à été imposé face au passage de la conduite de gaz de ville qui alimentera les villages d'Aït Zikki. Les habitants de cette commune représentant pas moins de six villages entre autres, Agouni Filkane, Taourirt Bouar, Iguer Amrane, Amekreze, Iguer Mehdi et Mansourah, jusqu'à présent armés de patience mais déterminer à ne rien lâcher, maintiendront leur pression jusqu'à satisfaction de leur principale revendication à savoir la levée des oppositions pour entamer les travaux d'adduction. Cette opposition a été enregistrée au niveau de quatre villages (deux de Bouzeguène, un d'Illoula Oumalou et un autre d'Aït Zikki). Les oppositions formulées par les villages de Hidjeb (Illoula Oumalou), Sahel, Ahrik (Bouzeguène) et Boukhiar (Aït Zikki), même s'il s'agit pour deux d'entre eux, d'un seul citoyen qui bloque le passage, renseignent clairement sur l'incapacité des comités de village à imposer, à la fois la loi et le droit pour lever ces oppositions. Selon nos sources, deux villages ont adressé par écrit à travers leurs comités, des décisions de refus de passage de la conduite de gaz, aux APC de Bouzeguène et d'Aït Zikki. Les citoyens d'Aït Zikki qui ont bloqué, hier, la daïra et la Sonelgaz de Bouzeguène, comptent fermer encore l'APC d'Aït Zikki qui est pour l'heure épargnée. Un groupe de villageois étaient, hier, en réunion à l'APC. Devant la daïra et la Sonelgaz de larges banderoles ont été suspendues sur les portails d'entrées. «Nous exigeons du concret et non des promesses», «Levée d'opposition immédiate» ou encore «Aït Zikki, 54/62, zone interdite, 62/2014, zone oubliée», sont, entre autres, les mots d'ordres transcrits en grosses lettres sur les banderoles. Les responsables de villages sont unanimes pour dire que «sans la pression, nous n'aurons rien». Les villageois montrent une certaine crainte de voir le projet de gaz «remis en cause avec la chute des prix du pétrole et pour cette raison, nous voulons du concret rapidement», nous a déclaré un responsable de l'aârch Nath Zikki. Toujours selon, les mêmes responsables, la situation risque de prendre une autre tournure. En effet, une déclaration sera adressée, dès aujourd'hui, à tous les villages et à l'APC de Bouzeguène, pour leur demander de contribuer à aider au règlement de ce conflit. A défaut, l'aârch Nath Zikki procédera, avec dépit, à l'interruption des fournitures d'eau potable pour Bouzeguène. On a appris que des villages de Bouzeguène sont près à aider au règlement de ce problème.