Cette localité se débat dans d'innombrables problèmes liés aux retards dans la relance du développement local, à l'enclavement, au manque d'infrastructures et au chômage. Aït Zikki, une petite commune issue du découpage administratif de 1984, ne semble pas prête pour assumer son essor économique. Naguère dépendant de la commune de Bouzeguène élevée, elle, au rang de daïra, la commune d'Aït Zikki se débat, aujourd'hui dans d'innombrables problèmes liés aux retards dans la relance du développement local, à l'enclavement, au manque d'infrastructures, au chômage. Tous ces problèmes font que la commune d'Aït Zikki peine à constituer une destination pour les touristes, les associations sportives d'élite et les férus des sports de montagne. Située en haute montagne, entre 1200 et 1600 m d'altitude, Aït Zikki, le paradis de l'aigle, du sanglier et du singe magot, se démène vainement, depuis plus de 20 ans, pour sortir de son isolement. Cette situation est accentuée par la négligence des pouvoirs publics qui a tourné le dos aux difficultés et aux souffrances de la population. Située entre trois communes, Bouzeguène et Illoula Oumalou (Tizi Ouzou) et Ifri Ouzelaguène (Béjaïa), la commune d'Aït Zikki souffre de son enclavement et de l'âpreté de son climat. Six villages, Iguer Mehdi, Amekrez, Iguer Amrane, Taourirt Bouar, Agouni Filkane auxquels il faut ajouter deux villages, Boukhiar et Mansourah, enclavés entre Bouzeguène et Aït Zikki, abritent une population de quelques milliers d'habitants. Le chômage des jeunes est galopant. Le travail manque terriblement. Ceux qui ont la chance de décrocher un emploi, l'ont fait ailleurs. Inutile de tenir son mal en patience à Aït Zikki. La création d'emploi bute sur la mise en chantier des projets prévus. Les promesses des élus sont ambitieuses mais les oppositions citoyennes justifiées ou injustifiées bloquent la concrétisation des projets et la relance de l'emploi. Les élus locaux ont inscrit une vingtaine de propositions pour développer la commune et trois années après, aucune n'est mise en chantier. Des projets ambitieux qui auraient pu apporter un réel bol d'oxygène à la collectivité, comme la construction d'un nouveau CEM en dur et l'aménagement de l'ancien établissement en auberge de jeunes, un foyer de jeunes et un terrain combiné dans chaque village, réalisation d'un stade communal et la création d'un conseil communal des sports, lancement des projets dans le cadre du PPDRI, création d'une zone d'activités, réalisation d'un nouveau siège de l'APC, d'un siège de sûreté communale, inscription du projet de gaz de ville. L'assiette destinée à accueillir une partie de ces projets, l'ex-carrière d'agrégats ouverte depuis 1988 et gérée par la wilaya, puis par l'entreprise Haddad, fait l'objet, aujourd'hui, d'une opposition de quelques familles d'Iguer Mehdi qui réclament leur indemnisation en exhibant des documents qui justifieraient leur bonne foi et leurs biens. Le P/APC, lui, dit le contraire en exhibant, lui aussi, des documents en bonne et due forme. L'affaire est, depuis, entre les mains de la justice. Aït Zikki qui était la plaque tournante des maquisards lors de la guerre d'Indépendance est, aujourd'hui, dépourvue de tout. En dépit de la bonne volonté des élus, l'absence de terrains, le relief accidenté, l'insuffisance de crédits, bloquent toute initiative qui soulagerait quelque peu les difficultés de la population