La commune d'Ait Zikki, située en haute montagne et subissant des hivers rigoureux, est en attente de l'arrivée du gaz naturel. Située en haute montagne, la commune d'Aït Zikki, relevant de la daïra de Bouzeguène à une soixantaine de km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, est située à la croisée des chemins des deux wilayas de la Kabylie (Bejaia et Tizi Ouzou). Jeune commune issue du dernier découpage de 1984, elle ne cesse de se débattre pour sortir, quelque peu, de son isolement et des innombrables problèmes liés aux retards dans la relance du développement local, à l'enclavement, au manque d'infrastructures et au chômage. Cette situation, faut-il le rappeler, est accentuée par la négligence de l'administration qui a, quelque peu, tourné le dos aux difficultés et aux souffrances de la population locale. Chaque hiver, au grand dam d'une population livrée à elle-même, la commune d'Aït Zikki revient dans la chronique locale. Il suffit d'une tempête neige de quelques heures seulement pour que le contact avec le reste du monde soit coupé. L'APC d'Aït Zikki est, certes, aujourd'hui, mieux armée pour se prendre en charge. Selon le maire, la commune dispose de suffisamment de moyens pour faire face au plus pressé, en dégageant les accès à l'aide du camion chasse-neige et du tracteur de déneigement, ceci en plus du retro-chargeur et chargeur. Mais ce qui tarabuste la population c'est le retard dans le lancement des travaux du gaz de ville. Les populations des villages d'Aït Zikki ont procédé à maintes reprises à la fermeture des sièges des administrations et des institutions publiques pour réclamer leur part de développement. Opposition aux travaux Les travaux de gaz naturel annoncé précédemment pour cette fin d'année, ont été entamés il y a une vingtaine de jours avec le début de déblaiement du terrain pour la pose de la conduite de transport de gaz entre Hidjeb (Illoula Oumalou) et Aït Zikki, à travers les villages de Sahel, de Takoucht et d'Ahrik dans la commune de Bouzeguène. Mais, comme il fallait s'y attendre, après quelques heures de travail, des habitants de trois villages de Bouzeguène se sont opposés au passage de la conduite. Ceci d'autant plus que le tracé à été opér, plusieurs semaines auparavant, en concertation avec tous les propriétaires des terrains. Les responsables de la daïra et de l'APC d'Aït Zikki tentent, en accord avec les habitants des villages de Bouzeguène, de régler les problèmes liés à la fois au technique et l'administratif, pour débloquer la situation. Cependant, quelques citoyens d'un village d'Aït Zikki ont également manifesté leur opposition, ceci alors que la conduite devait traverser un terrain public. Le projet enregistre, malheureusement, un retard qui pénalise toute la population d'Aït Zikki. Cela n'influe en rien sur les habitudes des ménages d'Aït Zikki qui, eux, ont pris leurs précautions en s'approvisionnant en bois de chauffage à 15000 dinars la benne de tracteur et en fuel domestique dont le transport revient plus cher que le produit lui-même. Aït Zikki est toutefois en attente de réalisations de projet ambitieux, entre autres le lancement, récemment, du CEM en dur, au niveau du site de la carrière, l'aménagement de l'ancien établissement en auberge de jeunes, la réalisation d'un foyer de jeunes et d'un terrain combiné dans chaque village, d'un stade communal aux normes, d'une sûreté locale, l'achèvement du nouveau siège de l'APC dont les responsable ne s'embarrasseraient nullement de projets ambitieux comme ceux d'une polyclinique bien équipée et d'un lycée.