Les médecins de la polyclinique de Tamza (25 km à l'ouest de Khenchela), observent depuis deux jours un arrêt de travail. La raison de ce mouvement de contestation est l'agression verbale commise, la veille par un citoyen, contre l'un des médecins en exercice dans cette structure. Une situation intolérable qui a provoqué la colère de ces collègues qui ont immédiatement décidéd'observer un arrêt de travail indéterminé et ont même refusé d'assurer le service minimum. Et ce n'est pas la seule raison qui a exacerbé les tensions. Le corps médical de cette polyclinique réclame aussi l'amélioration des conditions de travail, l'installation de chauffage sans oublier la sécurité du personnel. Rappelons que la structure ne dispose pas d'agents de sécurité ou de gradiens, ce qui expose l'équipement médical au risque de vol à tout moment. Pour leur part, les citoyens ont protesté, le jour même, devant la polyclinique en question pour dénoncer la mauvaise qualité des services qui y sont dispensés. Le maire a déclaré aux citoyens qu'il est incapable de trouver une solution avec la direction de la Santé, destinataire de plusieurs rapports mais sans résultat. Le maire de Tamza a auparavant déclaré que les préoccupations des citoyens sont légitimes. «J'ai envoyé plusieurs correspondances à ce sujet à la direction de la santé de la wilaya de Khenchela, soit les 8 mai et 12 septembre 2013, et j'ai assisté à plusieurs réunions avec les concernés du secteur durant lesquelles j'ai transmis en détail les carences en la matière que connait la commune, telles que l'absence de chauffage, de personnel paramédical, le déficit en équipement et l'absence d'un service de maternité», a-t-il déclaré. À souligner, que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a inauguré cette polyclinique, le 13 octobre 2013, a donné des instructions fermes pour qu'elle soit équipée et encadrée par des médecins et des paramédicaux afin d'assurer pleinement sa mission de structure de proximité dans cette région rurale.