Qu'attend Bouteflika pour promulguer un décret présidentiel qui consacrera Yennayer fête nationale et l'officialisation de la langue amazighe ? Il est temps que le président de la République opère les révisions capables de rendre confiance et de réconcilier la population avec son histoire et avec l'Etat», a déclaré Khaled Tazaghart, porte-parole du Forum socialiste pour la liberté et la démocratie, qui a initié, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa, à l'occasion du nouvel an berbère 2965. Car, selon Khaled Tazaghart, «il n'y a aucun problème entre les Algériens. Yennayer est fêté partout sur le territoire national sous différentes appellations». Le Forum socialiste a réussi à rassembler autour de cette activité partisane quelques dizaines de personnes, dont des élus locaux et des parlementaires issus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), ainsi que des militants de la cause berbère et des représentants de la Ligue des droits de l'homme de Béjaïa. Mouloud Deboub, responsable du bureau régional du RCD, et un élu du FLN ont plaidé pour l'union et le rassemblement de tous les partis politiques autour de cette question pour l'aboutissement de cette demande légitime. A ce propos, M. Deboub, a réitéré la revendication de son parti, qui consiste en la consécration du 12 janvier comme journée fériée, chômée et payée, à l'image de toutes les fêtes nationales. Et de regretter le retard d'aller vers l'institutionnalisation de cette date : «Dans certaines mentalités de ceux qui tiennent le pouvoir, l'histoire de l'Algérie débute seulement au VIIe siècle.» Alors que cette date, a précisé K. Tazaghart, «est un événement de l'histoire qui tire ses origines loin dans la civilisation humaine, soit depuis l'an 950 AV. J.-C.».