Même si la première partie ne cesse de connaître des retards, la deuxième tranche des travaux de réhabilitation des immeubles vétustes dans la capitale a été officiellement lancée hier. Dans le cadre du grand projet de lifting de la capitale entamé conjointement par la wilaya d'Alger en partenariat avec le ministère de l'Habitat, la deuxième tranche de réhabilitation du vieux bâti a été officiellement entamée, hier, lors d'une sortie d'inspection du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Elle concerne, cette fois, les immeubles en dégradation des communes de Belouizdad, Hussein Dey, Bachdjerrah, Bourouba et El Harrach comprenant au total 9591 logements. Cette opération ne concerne pas seulement le ravalement des façades, mais aussi le confortement des structures avec la suppression de tout rajout sur les devantures, entre autres les bardages, les auvents, les climatiseurs et les paraboles. Ce projet prévoit aussi la mise en conformité et aux normes des différents réseaux et installations, ainsi que leur enfouissement. Il est aussi question de l'aménagement de ces immeubles par un mobilier urbain et le traitement des espaces extérieurs, à savoir la voirie, les trottoirs, les placettes, ainsi que la mise en place d'un système d'éclairage artistique. Sur les cinq tranches que comporte le projet global, la première est la plus importante vu l'emplacement des quartiers choisis, le nombre d'immeubles concernés et les appartements qu'ils comprennent. Sur les sept boulevards concernés, 864 immeubles avec 11 810 appartements sont prévus dans cette première tranche. Sur ce chiffre, 211 seulement sont réellement lancés. D'après les responsables locaux, la lenteur des procédures administratives est la cause du retard de lancement de ces petits projets. La disponibilité de l'enveloppe financière n'a pas empêché que les choses traînent. Une première tranche de 5 milliards de dinars a été débloquée par le ministère de l'Habitat à répartir entre 5 opérateurs, dont la direction de réhabilitation des anciens quartiers (DARQ) et les OPGI d'Hussein Dey, Bir Mourad Raïs et Dar El Beida. Le taux d'avancement actuel des travaux de cette première phase va de 2 jusqu'à 34% au maximum. Au boulevard Krim Belkacem et à la rue Hassiba Ben Bouali, les chantiers n'ont toujours pas commencé. La procédure administrative est toujours en cours. A la cité Selliers, à Hydra, opération pilote de réhabilitation, les travaux n'ont pas été menés comme il se devait. Le wali d'Alger a ordonné de refaire la peinture qui commence à être usée. «La remise en marche des ascenseurs est une priorité qu'il ne faut pas négliger. Vous devez les prendre en charge dans l'immédiat», a conclu le wali. Rappelons que sur la totalité du projet, des enquêtes ont été effectuées sur 17 617 bâtisses, dont 256 immeubles menaçant ruine ont été démolis, permettant ainsi la récupération de 6 hectares qui seront légués à des projets d'utilité publique.