En dépit des campagnes de sensibilisation et des travaux entrepris sous la conduite de la Conservation des forêts pour permettre au couvert végétal, et par conséquent à la biodiversité de croître après un massacre continue de nos forêts, les infractions ne semblent pas s'arrêter. pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir ces chiffres communiqués par les forestiers. Pour le seul mois de décembre 2014, il a été enregistré «plusieurs infractions» et des procès-verbaux établis contre ceux qui se croient impunis. En effet, dans une déclaration de presse, le Conservateur fait état de «l'établissement de pacage et labours illicites, constructions d'habitations en pleine forêt, défrichement de zones steppiques et… suprême offense : carbonisation de dizaines d'arbres pour en extraire du charbon». Les forestiers ont arrêté une personne avec 250 sacs de charbon destinés à la commercialisation. Des procès-verbaux destinés à la justice dont on ne connaitra pas les sanctions puisque les instances judiciaires ne communiquent pas les condamnations infligées aux responsables de ces actes malveillants à la nature. Au-delà de ces pratiques et la lutte relativement faible engagée par les agents des différentes subdivisions, il y a un autre phénomène autrement plus inquiétant qui tout en concourant à la dégradation de la steppe, engendre dans son sillage des luttes intestines au niveau de certaines collectivités locales. Il s'agit de la main mise d'une certaine maffia de la steppe sur de vastes étendues.