Après les travailleurs de l'usine de papier (Gipeg), c'est au tour de ceux du complexe lainier Lasa de réclamer leur dû. Un regroupement de plusieurs dizaines d'employés nous a été signalé mardi dernier par les représentants des contestataires qui pointent un doigt accusateur vers les responsables du groupe à Alger tout en reprochant à ceux du complexe un « manque d'initiative » et une « lenteur pénalisante » pour les 400 travailleurs que compte l'usine. Côté administration, un responsable nous a confié « une régularisation de cette situation dans un délai ne dépassant pas les 72h ». Un responsable intérimaire a été placé à la tête du complexe en remplacement du PDG, en l'occurrence M. Rezaïguia, en attendant la désignation officielle d'un nouveau responsable. Malgré les échauffourées constatées avant-hier à l'intérieur de l'entreprise et le climat de tension qui y a régné notamment à la suite de la prise d'assaut du bloc administratif, le calme était perceptible hier à travers les différents services du complexe. Après avoir déjoué, il y a une année, un complot visant la déstabilisation de l'usine, encouragé un assainissement financier rendu possible grâce aux efforts déployés par plusieurs parties, Lasa entame la « phase des salaires impayés » que tout le monde espère un simple nuage d'été. Les délégués du personnel, tout en se déclarant décidés à faire valoir le droit à la régularité des paiements, ont tenu à se démarquer, à l'instar des employés de Gipeg, de toute « déclaration de la part de l'union de wilaya UGTA à propos du sujet, correspondance ou une quelconque position ».