Poursuivis en justice pour prise et diffusion sans autorisation d'images portant atteinte à la vie privée Mohamed Redjil et son fils Ahmed ont été acquittés hier par le tribunal de Ziadia. Rappelons que l'affaire remonte au 5 juin de l'année écoulée lorsque Redjil Mohamed accompagné de deux de ses filles et de son fils Ahmed s'était présenté à l'hôpital pédiatrique du Mansourah pour une urgence. Son petit-fils âgé à l'époque de 9 mois souffrait de difficultés respiratoires. Devant l'absence du personnel du service des urgences, et après près de 45 minutes d'attente et de vaines recherches dans les différents services de l'hôpital Mohamed Redjil avait filmé les lieux abandonnés à l'aide de son téléphone portable puis posté les images sur le net. L'affaire avait défrayé la chronique à l'époque, puisque des sanctions conservatoires ont été prises par la direction de l'hôpital pédiatrique à l'encontre de deux médecins, deux paramédicaux et cinq agents de sécurité. Malheureusement, cette affaire ne s'arrêtera pas là puisque Mohamed Redjil et son fils Ahmed se sont retrouvés dans le box des accusés le 5 janvier dernier, suite à la plainte déposée contre eux par le directeur de la santé de la wilaya pour diffusion sans autorisation d'images portant atteinte à la vie privée. Le procureur de la République avait pour rappel requis une peine de 6 mois de prison ferme à l'encontre de Mohamed Redjil et de son fils Ahmed. La défense avait plaidé leur innocence, précisant qu'il n'y avait rien de privé dans cette vidéo qui n'avait montré aucun personnel de l'hôpital, et qu'il fallait qu'elle serve de preuve pour prendre des mesures sévères contre les responsables de cette négligence. Hier c'était le grand soulagement parmi la famille Redjil, dont le père Mohamed nous a affirmé avoir beaucoup souffert moralement à cause de cette affaire qui lui a provoqué aussi des dommages financiers, bien que son intention était, selon se déclarations devant le juge, d'attirer l'attention des autorités de la wilaya et les hauts responsables sur les défaillances, qui continuent de marquer le quotidien des enfants malades et de leurs parents à la pédiatrie du Mansourah. Un établissement qui a été éclaboussé ces derniers mois par des conflits entre médecins ayant eux aussi atterri devant le tribunal.