Un collectif de médecins du service de pédiatrie de l'hôpital du Mansourah, à Constantine, a décidé d'ester en justice son premier responsable. Motif de la plainte : diffamation. Ladite diffamation consiste en un article de la Tribune dénonçant des pratiques très peu orthodoxes à l'endroit des patients mais également dans l'exercice même du sacerdoce pour lequel de nombreux médecins, qui ne font pas tous partie des plaignants, ont prêté serment. En fait de diffamation, il n'en existe aucune dans la mesure où tous les faits reprochés par le médecin-chef à l'encontre d'un groupe de médecins sont consignés noir sur blanc et transmis à l'ensemble de la chaîne constituant l'autorité sanitaire, dont le ministre lui-même. Il était question de mise en péril de vie humaine et qui plus est d'enfant, de détournement d'équipement médical pour un profit personnel direct et/ou indirect (conjoint médecin exerçant en privé), gardes non assurées, absences dont certaines dépassaient l'entendement, etc. La première audience au niveau du tribunal de Ziadia, reportée au 20 du même mois (aujourd'hui. Ndlr) pour cause d'absence des plaignants (c'est dire), s'est tenue le 6 du mois courant. D'autres éléments que notre source nous a permis de consulter étayent largement les reproches faits par le médecin-chef au collectif dont les membres semblent, au moins pour deux personnes, acteurs directs et manipulés pour le reste. Rappelons enfin que cette affaire va boucler une année au cours de laquelle si le service n'est pas totalement paralysé, il ne fonctionne pas non plus au meilleur de ses capacités. Le médecin-chef étant pratiquement isolé et surtout, arbitrairement et tout autant étrangement, lâché par sa hiérarchie n'est plus en «droit administratif», une autre décision arbitraire, d'assurer et assumer les responsabilités qu'il avait auparavant. En fait, un modèle d'absurdité sur lequel, encore une fois étrangement, le ministère n'a donné aucune suite malgré le déplacement au cours du mois de juillet d'une commission chargée de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire et pourquoi pas séparer le bon grain de l'ivraie.