Le décès des 6 patients à l'hôpital de Aïn Taya est dû à une grippe saisonnière compliquée et non à la grippe aviaire. Six personnes souffrant de pathologies, telles que le diabète et l'hypertension, sont décédées de «grippe saisonnière compliquée, à l'hôpital de Aïn Taya», a-t-on appris, hier, auprès des responsables de l'hôpital. Il ne s'agit donc pas de grippe aviaire ou porcine, tel que propagé par la rumeur. «Les analyses effectuées par l'Institut Pasteur ont été négatives. Il ne s'agit aucunement de grippe aviaire, mais de grippe saisonnière», assure Mouaz Salemn, coordinateur de son état. «Les personnes sont décédées des suites d'une grippe saisonnière compliquée, qui a touché des catégories de malades souffrant de certaines pathologies», a expliqué à l'APS le docteur Ourari Abdelhamid, directeur des services sanitaires à l'hôpital de Aïn Taya. «Nous avons enregistré depuis le 1er janvier six décès de personnes âgées et souffrant notamment d'hypertension, de diabète insulinodépendant et de cardiopathie», a-t-il ajouté. Les six personnes décédées sont quatre femmes, dont une était enceinte, et deux hommes, dont un âgé de 28 ans. L'âge de ces patients décédés varie entre 28 à 99 ans, selon la même source. «Les personnes atteintes de maladies chroniques, dont le diabète, l'hypertension, les cardiopathies ou les asthmatiques sont les catégories les plus vulnérables à cette grippe saisonnière aiguë», souligne par ailleurs le docteur Ourari. Pour autant, un traitement «normal et sous les conseils d'un médecin» est de nature à prémunir ceux atteints de grippe saisonnière de toute conséquence fâcheuse, assure la même source. D'après M. Mouaz, «en dépit de ce constat, qui est d'ailleurs loin d'être alarmant, les responsables de l'hôpital ont pris un certain nombre de mesures afin de limiter toute propagation», affirme-t-il. Il est question dans le cadre de ces mesures d'interdire l'accès du public à certains services. «Seul le personnel y est autorisé», soutient-il. Il a été également créé des chambres d'isolement. «En cas de doute, aussi minime soit-il, les patients sont conduits en chambre d'isolement pour ne pas les mêler aux autres malades», poursuit-il. Outre ces mesures draconiennes, le personnel médical et administratif porte constamment des masques de protection. Ces mesures auront certainement le mérite de limiter la propagation de cette grippe dite saisonnière. Néanmoins, il est à signaler que les malades qui se présentent à l'hôpital ne sont pas équipés de masques de protection. «Les employés de l'hôpital portent tous des masques sur la bouche, que ce soit les infirmiers, les médecins ou le personnel administratif. Seuls les malades qui se présentent ne sont pas protégés. Ils se déplacent dans les couloirs sans aucune protection. En entrant à l'hôpital, les malades doivent recevoir la même protection», suggère-t-on.